La hausse du prix du poulet sur le marché national serait due à la supériorité de la demande par rapport à l'offre. C'est ce que pense Mohamed Aïssat Aoudir, président-directeur général du groupe Orac (Office régional d'aviculture du Centre). Selon ce dernier, le prix dépend de l'offre et de la demande. « C'est cyclique. Il y a quelques mois, le prix du poulet a chuté jusqu'à 200 DA le kilogramme, alors que son prix réel était estimé a 300 DA le kilogramme et les producteurs ont perdu beaucoup d'argent. Cette perte les a découragés et ils ont dû freiner la production. Donc, ce manque de production de la viande blanche a provoqué une hausse sur le marché. Aujourd'hui, la demande sur ce produit est plus forte que l'offre », a expliqué le Pdg d'Orac. Ce dernier estime que la production de la volaille répond à des critères biens définis, mais la plupart des producteurs privés ne les remplissent. Il s'agit notamment de la climatisation, de l'éclairage, de l'aliment et de la propreté sur les sites de production. Pour Mohamed Aïssat Aoudir, cette insuffisance influe fortement sur la production de la volaille même si l'Algérie produit aujourd'hui 500 millions de poussins. « Aujourd'hui, nous n'importons rien de l'étranger, tout est produit en Algérie. Avant, on produisait uniquement le poulet de chair. Nous avons ensuite la production des poules mères qui produisent de l'œuf qui donne le poussin », explique le Pdg du groupe Orac, citant l'exemple de la wilaya de Batna qui est spécialisée dans la production des poussins. Tandis que la wilaya est connue pour sa production de poulet et de la viande. « Aujourd'hui, deux société algériennes, l'une privée et l'autre publique, sont spécialisées dans la production de la mère poule et les poules grand-mères. Donc, nous avons constitué une chaîne de production de la volaille, même la production de la dinde », a souligné le PDG qui soutient que l'Algérien consomme aujourd'hui une moyenne de 14 kg par an, alors que durant les années 1980, il en consommait la moitié. « C'est une avancée appréciable », précise le Pdg qui annonce que son groupe a investi récemment dans les abattoirs de volaille. Un créneau jugé porteur, car la production de la volaille compte beaucoup sur la disponibilité des abattoirs. « Nous avons ouvert un abattoir à Oued-Djer avec une production de 2.000 poulets par heure, un autre à Berrouaghia, la rénovation de celui de Taboukert et nous envisageons l'ouverture d'un autre à Bouira », a-t-il précisé.