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Sauver l'aviculture
Publié dans La Nouvelle République le 20 - 11 - 2011

C'est désormais une certitude, l'opération triangulaire, lancée en 2009 en vertu de la politique du ministère de l'Agriculture et conçue pour sauver l'aviculture et tirer de l'embarras les producteurs avicoles, dont le nombre a sensiblement diminué, sera relancée.
La relance de de l'aviculture semble se concrétiser lentement mais sûrement dans la wilaya de Batna. C'est l'entreprise Complexe avicole de Batna (CAB)– une SPA relevant du groupe avicole de l'Est, ex-Oravie – qui veille à la bonne marche de la formule mise en place pour relancer l'aviculture et encourager les aviculteurs à reprendre du service malgré leurs énormes réticences. Cette opération triangulaire est en fait à sa troisième année consécutive. Le Groupe avicole de l'est assure la fourniture aux producteurs des moyens de production par le biais de ses structures installées un peu partout : cela va du poussin d'un jour sortant de ses couvoirs et aux aliments de volaille. Mais à charge pour les aviculteurs preneurs, adhérents à cette formule, de livrer les cheptels avicoles produits aux abattoirs de la Société des abattoirs avicoles de l'Est, dont celui de Batna. A travers ce montage technico-économique, on retrouve la volonté affichée par l'Etat d'accompagner les éleveurs dans la reprise de leur activité après les arrêts massifs et forcés de la décennie noire. «Les prix pratiqués sont sensiblement avantageux par rapport à ceux en cours chez les fournisseurs privés et la qualité des moyens de production étant conformes aux normes internationales», a tenu à nous préciser Bouchit Tewfik, P-DG du Complexe avicole de Batna. Certes, les aviculteurs qui ont décroché depuis belle lurette ne se bousculent pas au portillon mais l'expérience en cours a ses mérites. En 2009, cette entreprise a livré 540 000 poussins d'un jour dans le cadre de cette formule, chiffre qui a doublé en 2010 où les livraisons ont atteint pas moins de un million 500 poussins. Pour cette année 2011, les responsables parlent d'opération réussie même si l'envergure numérique n'y est pas encore : 120 000 poussins livrés à une trentaine de clients. Les aviculteurs ont des appréhensions justifiées à renouer avec ce créneau où les risques d'échec sont multiples. Ils ne veulent pas produire pour le compte des abattoirs, comme l'impose la formule pour un prix ou une marge qu'ils jugent inférieur à leurs attentes et préfèrent, en cas de reprise, écouler leurs cheptels dans les marchés libres gérés selon le principe de la loi de l'offre et de la demande. De plus, vendre sans factures, c'est ne pas avoir à payer d'impôts. Le handicap de l'absence du professionnalisme La SPA Complexe avicole de Batna ne paie les adhérents qu'une fois les cheptels remis à l'abattoir local, lequel se charge de son écoulement commercial ou de sa transformation/conditionnement en barquettes. La tentation existe chez certains producteurs, habitués aux réflexes de la spéculation, de profiter des avantages de la formule mais de faire écouler le produit ailleurs au lieu de le restituer à l'abattoir. «Le problème, selon Laâla Boukhalfa, ex-directeur du Complexe de Batna et actuel P-DG de l'Oravio (Ouest), réside dans l'absence de professionnalisme et de professionnalisation du métier d'aviculteur.» Pour l'instant, la formule est à l'épreuve du terrain. Aucun désistement des adhérents n'est enregistré et certains clients qui prenaient 5 000 poussins sont aujourd'hui demandeurs de 45 000 poussins. Le Complexe avicole de Batna permet à n'importe aviculteur de produire dans son poulailler ou même de louer par contrat notarié d'autres poulaillers. L'entreprise approvisionne les éleveurs à partir de son couvoir de Boulhilet, daïra de Chemora, que dirige Hamizi Djahid, un des plus anciens cadres du Complexe avicole de Batna. Selon ce dernier, le couvoir dispose d'une capacité de production du poussin de 5 millions d'œufs à couver et le couvoir s'appuie sur 2 centres de reproductrices de 39 000 x 2 par an et un centre d'élevage des reproductrices de 4 500 poules. Quant à la société mère, la SPA Complexe avicole de Batna dont le champ d'intervention s'étend sur 3 wilayas (Batna, Mila et Guelma), elle gère 2 complexes producteurs en reprochair (CRC) à Batna et Guelma et 1 complexe d'élevage de poulet de chair à Mila. Pour rappel, le complexe avait cédé ces dernières années son unité de production d'œufs de consommation situé à Aïn Skhouna , entre Batna et Aïn Yagout, dans le cadre de la politique de l'Etat de reprise de l'unité par ses salariés (RES). Pour que l'actuelle formule triangulaire soit une réussite, le P-DG du complexe avicole de Batna insiste sur le rôle attendu des éleveurs qui doivent «jouer le jeu, c'est-à-dire respecter les clauses du contrat et maîtriser leurs élevages pour assurer la pérennité de leurs activités donc de leur gagnes-pain».

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