Le journaliste Mohamed Tamalt, qui purgeait une peine de 2 années de prison ferme dans l'établissement de rééducation et de réadaptation de Koléa, relevant de la cour de Tipasa, est décédé hier matin au CHU Mohamed-Lamine-Debaghine de Bab El Oued (Alger), indique un communique de la Direction générale de l'administration pénitentiaire. « Le dénommé Mohamed Tamalt, qui purgeait une peine de deux années de prison ferme à l'établissement de rééducation et de réadaptation de Koléa, cour de justice de Tipasa, est décédé dimanche matin 11 décembre 2016 au CHU Mohamed-Lamine-Debaghine (service des urgences médicochirurgicales) où il était admis depuis le 21 août 2016 », précise le communiqué. « Dès son emprisonnement le 28 juin 2016 à l'établissement de rééducation et de réadaptation d'El Harrach, l'intéressé a entamé une grève de la faim suite à laquelle il a été placé, à la même date, sous surveillance médicale. Il était examiné chaque jour par le médecin de l'établissement qui mesurait sa tension artérielle et sa glycémie et contrôlait les signes de déshydratation et le degré de conscience », explique la Direction générale de l'administration pénitentiaire. La même source ajoute que « le juge chargé de l'application des peines et le directeur de l'établissement de rééducation lui ont rendu visite pour le persuader d'interrompre sa grève, et des médecins et des psychologues sont également intervenus à cet effet, mais malgré tous les efforts consentis, il avait persisté dans sa grève ». Le communiqué poursuit que « suite à une hypoglycémie, le 1er août 2016, il a été mis sous perfusion de glucose et son état s'est amélioré ». « Le 20 août 2016, Mohamed Tamalt, présentant des difficultés de concentration, a été transféré en urgence à l'hôpital de Koléa où il a subi des analyses biologiques et un scanner qui n'ont mis en évidence aucun dysfonctionnement », indique la même source, ajoutant que « par la suite, il a été évacué au CHU Mohamed-Lamine-Debaghine de Bab El Oued où il a été hospitalisé au service de réanimation pour subir une imagerie à résonance magnétique qui a mis en évidence un accident vasculaire cérébral dû à une hypertension artérielle, nécessitant une intervention en urgence, pratiquée par un neurochirurgien ». Le communiqué précise que « suite à cette intervention, l'intéressé a été placé sous respiration artificielle et son état s'est amélioré au point de reprendre conscience, de communiquer avec l'équipe médicale et de se remettre à une alimentation normale ». « Cependant, il y a dix jours, les médecins ont décelé une infection pulmonaire et l'ont mis sous traitement, avant d'effectuer le 4 décembre 2016 un drainage pleural dont un échantillon a été envoyé à l'institut Pasteur », ajoute le communiqué. « Son état de santé s'est détérioré le dimanche 11 décembre 2016 entraînant le décès », indique le communiqué. Lors de son hospitalisation, ajoute la même source, « sa famille a pu suivre son état de santé et la prise en charge médicale qui lui a été réservée, à travers six visites de son frère, une visite de sa mère, deux visites de représentants de l'ambassade de Grande-Bretagne en Algérie et d'une visite de son avocat, maître Bachi Mecheri ».