• La Russie et la Chine s'opposent à l'usage de la force Membres permanents du Conseil de sécurité, la Chine et la Russie ont regretté l'intervention militaire internationale contre les forces libyennes, effectuée dans le cadre d'une résolution de l'ONU adoptée selon les observateurs à la hâte. Les deux membres s'étaient abstenus mais n'avaient pas utilisé leur droit de veto pour bloquer le texte. La Russie a appelé hier la coalition internationale à cesser l'usage non sélectif de la force en Libye. «Des attaques ont aussi été lancées sur des objectifs à caractère non militaire, dans le cadre des frappes aériennes en Libye», a souligné le porte-parole de la diplomatie russe. Selon le même responsable, il est inadmissible d'utiliser le mandat du Conseil de sécurité afin de mener à bien des objectifs qui vont clairement au-delà de ses dispositions, prévoyant uniquement des mesures pour protéger la population civile. Mais cela ne signifie pas pour autant que la position de la Russie a changé. Moscou avait exprimé, samedi dernier, ses regrets face à l'intervention armée étrangère qui se situe dans le cadre de la résolution 1973 de l'ONU autorisant le recours à la force pour protéger la population libyenne contre les attaques du régime du colonel Mouammar Kadhafi. La Chine a regretté les bombardements de la coalition internationale en Libye. Le chef de la diplomatie chinoise a fait part, hier, de son opposition à l'usage de la force dans les relations internationales, sans pour autant appeler à un cessez-le-feu. Selon le chef de la diplomatie chinoise, Pékin respecte la souveraineté, l'indépendance, l'unité et l'intégrité territoriales du pays. «Nous espérons que la Libye peut rétablir la stabilité aussi vite que possible et éviter de nouvelles victimes civiles liées à l'escalade d'un conflit armé», a-t-il souligné. Les deux membres du Conseil de sécurité conditionnent l'arrêt immédiat de l'effusion de sang à l'entame par les responsables libyens des négociations. • La Turquie plaide l'application des résolutions onusiennes A l'instar de plusieurs Etats, la Turquie estime qu'il faut résoudre la crise en Libye dans le respect et la sécurité du peuple libyen. Le Premier ministre turc Recep Tayeb Erdogan a souhaité hier que l'opération militaire internationale en Libye s'achève au plus vite. «Si seulement la Libye avait, à l'instar de la Tunisie et de l'Egypte, lancé un processus de changement, elle n'aurait pas à payer ce prix. Malheureusement, ce n'est pas le cas, nous en sommes arrivés à une situation que nous ne souhaitions pas», a déclaré le Premier ministre. Le ministère turc des Affaires étrangères s'est déclaré prêt à apporter sa contribution pour résoudre la crise en Libye conformément à la légalité internationale. La même source a indiqué que des préparatifs et des travaux sont en cours en collaboration avec les services civils et militaires. • Allemagne opposée aux frappes mais … L'Allemagne, membre non permanent du Conseil de sécurité, a réitéré son opposition à toute participation militaire directe. La chancelière allemande Mme Angella Merkel, l'a réitéré, samedi dernier à Paris, soulignant que les forces américaines peuvent utiliser leurs bases en Allemagne pour leurs opérations. Le ministre allemand des Affaires étrangères a, pour sa part, averti hier que les pays de la coalition risquaient de devoir faire face à une guerre longue en Libye. Pour rappel, l'Allemagne, le Brésil et l'Inde, membres non permanents du Conseil, se sont abstenus vendredi dernier lors du vote de la résolution sur l'intervention en Libye. • Le Qatar justifie sa participation Seul pays arabe à avoir donné son aval, le Qatar a tenté hier de légitimer sa participation aux opérations militaires en Libye. Son Premier ministre a affirmé hier qu'elle visait à mettre un terme au bain de sang. Pour les dirigeants qataris, l'opération n'est pas dirigée contre le peuple libyen ni même contre le colonel Kadhafi et ses fils. •L'Inde déplore les frappes aériennes L'Inde considère avec une grande inquiétude la poursuite de la violence, des conflits et la détérioration de la situation humanitaire en Libye. La diplomatie indienne déplore les frappes aériennes de la coalition internationale contre la Libye. Tout en regrettant les frappes aériennes qui ont lieu, le ministère indien des Affaires étrangères estime que les mesures adoptées devraient permettre d'atténuer et non pas d'aggraver une situation déjà difficile.