S'exprimant, hier, lors de la clôture des travaux de la 2e session ordinaire du conseil national, Ouyahia a précisé que le soutien de son parti au chef de l'Etat se fait par conviction et se justifie par les réalisations multiples du président en matière notamment de rétablissement de la paix et de la stabilité dans le pays. « Notre soutien ne date pas d'aujourd'hui. Nous avons soutenu le président en 1999 et nous continuerons à le faire. Nous ne tournons pas en rond. Notre parti est resté fidèle à ses principes et ses engagements. Notre combat est pour l'Algérie et le bien-être des Algériens », a lancé Ouyahia. Quant à l'appui qu'apporte le RND au gouvernement, il a rappelé que « le parti est partie prenante de l'Exécutif ». Lors de son discours d'ouverture des travaux, jeudi dernier, Ahmed Ouyahia avait réitéré son soutien indéfectible au président Bouteflika. De la même manière, Ouyahia avait affiché son appui au Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Le SG du RND a invité les partis de l'opposition à faire connaître aux citoyens leurs alternatives face à la crise financière du pays. « Critiquer la loi de finances 2017 ou la révision de la loi sur les retraites est un droit. Nous demandons toutefois aux partis de l'opposition de faire connaître aux citoyens leurs alternatives au lieu de recourir à l'insulte et à la manipulation », a affirmé Ahmed Ouyahia. Ce dernier a défendu également le droit de l'Algérie à « prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger son économie ». Selon lui, le recours aux licences d'importation a déjà porté ses fruits, en incitant des grandes firmes automobiles à lancer des investissements en Algérie. Ouyahia, qui n'a jamais caché son refus d'un retour à l'endettement extérieur, avouera qu'il y aura peut-être à ce sujet « des exceptions dans les prochains jours ». Le SG du RND a rappelé que l'expérience des années 1980 nous interpelle aujourd'hui pour ne pas oublier ce qu'a coûté au peuple la « quête égoïste du pouvoir » pendant que le pays « s'enfonçait dans la crise ». Cette expérience amère exige aujourd'hui « un sursaut national pendant que notre pays est encore économiquement souverain », a-t-il estimé. « Des mesures courageuses accompagnées d'une sensibilisation de la population sont nécessaires », a-t-il expliqué . Evoquant les prochaines élections législatives, Ouyahia s'est félicité de la décision de la quasi-totalité des partis d'y prendre part. Pour ce qui est de son parti, le conseil national a décidé que la confection des listes des candidats s'effectuera au niveau local. Le bureau de wilaya s'en occupera en toute liberté et en toute transparence. Pour Ouyahia, cette manière de faire consolidera les pratiques démocratiques du parti et démontre, une fois de plus, qu'il n'est pas un parti de la chkara. L'instance dirigeante du RND insiste sur le redéploiement massif des militants sur le terrain et les médias (réseaux sociaux, presse écrite et audiovisuelle). Le RND ne veut rien laisser au hasard...