Selon le Dr Bouda, directeur local de la santé, la structure en question mérite un grand lifting, d'autant qu'elle est considérée comme la plus importante structure hospitalière de la wilaya après celle du CHU Nédir-Mohamed. L'hôpital Maghnem-Lounès, avec ses 270 lits, vient en seconde position après le CHU Nédir-Mohamed. Il assure toutes les spécialités de chirurgie générale (lithiases vésiculaires, goitres, hernies, urgences chirurgicales, péritonites, cas de traumato, brûlures, urologie, clinique chirurgie infantile et de neurologie), de services de médecine et pédiatrie (cardio-vasculaire, pulmonaire, gastrique, rénale, diabète, épilepsie, cancer, goitre, traumatisme, hématologie, neurologie, autres pathologies pulmonaires, autres cardiopathies, ictère, convulsion, ira, infection rénale, gastro-entérite, infection néonatalogie, prématurité, souffrance fœtale), de gynécologie (accouchement, infection gynécologique, césarienne, autres) avec un plateau technique acceptable (biochimie, hématologie, sérologie, bactériologie, collecte et distribution de sang, rectoscopie, colonoscopie, fibroscopie, fibroscopie-bronchique). Toutefois, avec la forte demande qu'il ne cesse d'enregistrer dans un bassin de population qui dispose de la plus forte densité de wilaya, avec l'acheminement depuis des localités environnantes relevant de la wilaya de Béjaïa, cet hôpital connaît depuis une période déjà une certaine vétusté dans son fonctionnement, lorsqu'on sait aussi que 5 unités de soins relevant du secteur sanitaire d'Azazga sont fermées, ce qui oblige les patients à solliciter cet hôpital. On comprend dès lors l'urgence de remettre à niveau cette structure sanitaire qui étouffe. En attendant aussi la réalisation de l'hôpital de Bouzeguène (60 lits), que des querelles de clochers ont retardée, la DSP a souligné l'urgence de lancer le plan de rénovation de cet hôpital d'Azazga. Une réhabilitation et une extension pour l'intégration de nouvelles spécialités plus pointues, permettront à cet hôpital d'accroître ses capacités d'accueil pour une meilleure prestation médicale. D'ailleurs, l'enveloppe qu'engagera le ministère sera moindre que celle de réaliser une nouvelle structure hospitalière et une telle démarche pourrait même faire de cet hôpital une structure hospitalo-universitaire avec le nouveau pôle universitaire de Tamda, à un jet de pierres de là. Il est à rappeler que la wilaya de Tizi Ouzou dispose de 7 hôpitaux généraux totalisant 1.124 lits, implantés au niveau des chefs-lieux des daïras d'Aïn El Hammam (226 lits), Azazga (272), Azeffoun (102), Draâ El Mizan (254), Larbaâ Nath Irathen (157), Boghni (120) et Tigzirt (53), en attendant l'achèvement de l'hôpital des Ouadhias de 60 lits et bien évidemment la réalisation de celui de Bouzeguène. Quant aux autres hôpitaux inscrits à l'actif de la wilaya de Tizi Ouzou (Maâtkas, Ath Douala, Ouacifs et Mekla), ils sont pour l'heure mis en veilleuse, en raison des restrictions budgétaires. Toutefois, l'analyse des ratios et indicateurs de santé qui donnent 2,5 lits pour 1.000 habitants (structures hospitalières publiques) et 2,66 lits/1.000 habitants (structures hospitalières publiques et privées), une polyclinique/20.089 habitants, une salle de soins/4.088 habitants, un médecin spécialiste/1.633 habitants, un médecin généraliste/1.145 habitants, un chirurgien-dentiste/1.974 habitants, un pharmacien/4.014 habitants, un paramédical/259 habitants montre que la situation est relativement satisfaisante à Tizi ouzou, comparativement aux autres wilayas. La concentration des moyens au chef-lieu de la wilaya entraîne un déséquilibre dans l'offre de soins.