L'ONG américaine US Western Sahara Foundation s'est félicitée jeudi dernier à Washington de l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) qui a conclu que les accords d'association et de libéralisation entre l'UE et le Maroc ne sont pas applicables au Sahara occidental. « Cette décision exprime dans les termes les plus clairs que le Maroc n'a aucune souveraineté sur le territoire du Sahara occidental », a indiqué Suzanne Scholte, la présidente de la Fondation dans un communiqué. Mme Scholte a déclaré que son ONG « accueillait chaleureusement » cette décision, en appelant les Nations unies à accélérer le processus d'autodétermination promis. L'arrêt de la CJUE « est également identique à la décision prise par les Etats-Unis lors de la signature de l'accord de libre-échange avec le Maroc qui exclut le Sahara occidental (du champ d'application de l'accord) car les Etats-Unis ne reconnaissaient pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental », a-t-elle rappelé. La présidente de US Western Sahara Foundation souligne que l'arrêt de la CJUE a « réaffirmé la décision rendue le 16 octobre 1975 par la Cour internationale de justice qui a appuyé le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination » et rejeté la prétendue souveraineté du Maroc sur les territoires sahraouis. Le verdict de la CJUE « envoie un message clair au Maroc que malgré les 41 ans d'occupation du territoire et malgré la propagande et les millions de dollars dépensés pour faire pression sur la communauté internationale, cela ne change pas le fait qu'il s'agit d'une occupation illégale du Sahara occidental par le royaume du Maroc », a relevé Mme Scholte. Et d'ajouter que « la décision de la CJUE envoie également un message à tous ceux qui sont impliqués avec le Maroc dans l'exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental, que vous êtes des voleurs, coupables du vol du peuple du Sahara occidental ». La communauté internationale qui a soutenu et admiré la résistance pacifique du peuple sahraoui est rassemblée aujourd'hui pour appeler les Nations unies à tenir leur promesse concernant l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui libre, équitable et transparent.