Dans un long message adressé aux Algériennes et Algériens, rendu public hier, le leader du FFS, M. Hocine Aït Ahmed relève que «les révolutions en cours en Tunisie et Egypte, la magnifique leçon de courage, d'organisation et de détermination populaire qu'elles ont donnée à voir au monde entier nous interpellent directement». Il souligne, en outre, que «les Algériens, qui se sont de longue date inscrits dans le combat pour la démocratie et le changement de régime, ont pour cela payé un prix très lourd. C'est pour que l'Algérie n'ait plus jamais à payer un tel prix pour la maîtrise de son destin, qu'il incombe aux Algériens, dans la diversité de leurs convictions et de leurs appartenances, d'indiquer clairement la voie de la construction politique en alternative à la voie de la confusion et de la violence (...). Le malheur de l'Algérie n'aurait pas été si sanglant, ni son désarroi si profond, si le choix de l'exclusion et de la violence n'avait été le fait que du pouvoir. Il se trouve que des courants au sein de la société se sont construits exclusivement sur l'apologie de l'exclusion et de la violence (...). Ce qui est sacré, ce n'est plus seulement le sang déjà versé, c'est aussi la construction d'un système politique qui rende sacrée la préservation du sang des Algériens. Et cela ne sera possible que dans le cadre d'un Etat de droit, construit précisément par les gens pour respecter et faire respecter le droit des gens». «Il serait léger de croire qu'il suffirait de dissoudre des institutions ou des partis pour que sortent de leurs décombres d'autres institutions et d'autres partis tous prêts pour un usage démocratique», ajoute-t-il, avant de noter que «c'est seulement au terme d'une remobilisation citoyenne et politique des Algériens que nous pourrons aborder l'ensemble du processus électoral devant aboutir à une refondation institutionnelle, qui remette les droits des citoyens, leur sécurité et leur développement ainsi que ceux du pays au cœur d'une constitution digne de ce nom, parce que enfin issue d'une assemblée constituante librement élue par des Algériens libres».