Ahmed Naït El Hocine, chargé des activités au Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR), a annoncé, hier, 3.718 personnes ont trouvé la mort en 2016 dans des accidents de la route, contre 4.267 en 2015 que qualifiant cette baisse de 12,8% « d'historique ». Lors d'un bilan présenté au forum d'El Moudjahid, Naït El Hocine a fait état également de 27.168 accidents cette année. Là aussi, il a indiqué qu'une baisse a été enregistrée par rapport à l'année 2015 durant laquelle se sont produits 32.921 accidents. La baisse est de l'ordre de 17,48%. Le nombre de blessés pour la même période s'élève à 41.544, soit une baisse également de 20,79%. L'intervenant a donné des statistiques révélant que 25% des personnes décédées avaient entre 20 et 29 ans. Par ailleurs, 60% des blessés sont des enfants et des jeunes, âgés entre 5 et 29 ans. Pour Naït El Hocine, le facteur humain est la cause principale du terrorisme routier dans plus de 95% des cas. Viennent ensuite l'état des routes (1,67%) et celui du véhicule (2,80%). Cette baisse est le fruit de plusieurs campagnes nationales de sensibilisation menées par différentes institutions. Il a cité également les efforts déployés par les différentes institutions chargées de la sécurité routière. Des initiatives ont été menées par le gouvernement tels le contrôle technique obligatoire des véhicules et la généralisation des radars et de la vidéosurveillance. Pour mettre fin au terrorisme routier qui endeuille annuellement des centaines de familles, le responsable du CNPSR a insisté sur la mise en place d'un organisme. Ce dernier se chargera de la mise en œuvre d'une politique gouvernementale en la matière. Il a proposé, à ce titre, l'installation d'un cadre organisationnel susceptible de fédérer les efforts des différents organismes chargés de la sécurité routière. Cette nouvelle politique se traduira aussi par la création d'un conseil intersectoriel auprès du Premier ministère qui remplacera le CNPSR. Ce nouvel organisme aura pour mission la définition des orientations stratégiques du gouvernement en matière de sécurité routière et la prise de décisions applicables par l'ensemble des acteurs de la sécurité routière. L'invité du forum a plaidé aussi pour la création d'un fichier national. Il a également encouragé la création d'un fonds de la sécurité routière qui sera alimenté partiellement par les amendes forfaitaires. Il aura pour mission la modernisation du système national de surveillance et de contrôle et permettra d'instaurer un système automatisé de sanctions. Ce fonds prendra en charge le volet de la formation et de la communication en matière de surveillance, de contrôle puisqu'il assurera le suivi des infractions. Naït El Hocine dira que les actions de la sécurité routière ont été menées d'une façon parcellaire par différents départements et institutions. La mesure est conforme aux recommandations internationales en matière d'organisation institutionnelle de la sécurité routière, a-t-il fait remarquer.