« Nous sommes disposés à aider et à accompagner les investisseurs locaux et ceux d'autres wilayas dans ces territoires vastes et inoccupés », a indiqué le ministre, hier, lors de sa visite d'inspection dans la wilaya déléguée de Djanet. Cet accompagnement va se faire dans le cadre de l'application du programme du gouvernement et grâce à la coordination étroite entre les départements ministériels qui œuvrent en faveur de la croissance économique. « La chance est donnée à tous les investisseurs, notamment les jeunes, pour qui nous allons assurer un soutien en leur fournissant toutes les informations sur les endroits où existent la ressource hydrique et les équipements tels que les barrages, les forages et autres sources d'eau », a-t-il dit. « Ce travail va assurer une plus grande crédibilité aux efforts consentis dans le secteur », a-t-il précisé. Plaidoyer pour les énergies renouvelables Le ministre a soutenu que cet accompagnement est susceptible de faire accélérer « la dynamique de développement au niveau local ». « Quand les demandes sont exprimées par les jeunes, nous sommes prêts à aider et à répondre par les moyens dont nous disposons », a-t-il indiqué. Dans le même contexte, le ministre a appelé les opérateurs algériens à l'utilisation des énergies renouvelables dans le lancement des projets et la réalisation des forages et autres équipements. En expliquant le vaste programme gouvernemental visant l'élargissement de l'utilisation des énergies renouvelables, Ouali a affirmé que ces investisseurs doivent exploiter le savoir-faire existant dans ce domaine. « Les opérateurs doivent penser à utiliser les énergies renouvelables dans la réalisation des forages et autres équipements. Ils peuvent aussi utiliser les nouvelles technologies telles que le GPS dans l'implantation des fermes d'énergie solaire. La maîtrise de tous ces moyens et connaissances peut maintenir et surtout développer le processus de mise en valeur des terres agricoles », a-t-il ajouté. « L'eau existe notamment dans ces zones où elle n'est pas très profonde. Il faut donc exploiter l'énergie renouvelable pour la soutirer », a-t-il suggéré. Il a annoncé, à ce propos, la mise en place d'une coordination étroite entre son département et celui de l'agriculture. « Au niveau local, les deux services vont travailler main dans la main pour la concrétisation de ces instructions, afin d'assurer un plus grand rendement dans le secteur agricole et une préservation de tous les projets déjà réalisés », a-t-il dit lors de la visite d'un projet de forage réalisé pour une exploitation agricole lancée par 13 jeunes agriculteurs. Le ministre a appelé ces derniers à « utiliser l'eau épurée » dans l'irrigation des terres. Selon lui, « utiliser 27.000 m3 par hectare annuellement dans les régions du Sud est excessif », a-t-il fait remarquer. « Je comprends l'utilisation des eaux dans les palmeraies pour combattre la salinité mais dans les autres plantations, il faut utiliser les eaux épurées », a-t-il dit. Ouali a donné des instructions pour « sensibiliser et informer davantage » les agriculteurs sur l'opération visant à préserver la ressource hydrique. « Il faut travailler avec les services agricoles et s'adresser aux agriculteurs, en évoquant des exemples de réussite comme dans la wilaya de Mascara, où 2.000 ha sont irrigués par les eaux épurées. Par ailleurs, le ministre a appelé à « la diversification » des méthodes d'épuration des eaux. « Notre défi consiste en la préservation des eaux souterraines contre la déperdition et la pollution, notamment dans le Sud où la nappe n'est pas très profonde », a-t-il dit. L'économie de l'eau est aujourd'hui nécessaire pour apporter une réponse aux besoins de l'extension urbanistique.