La problématique de la traduction de certains textes de ou vers la langue amazigh est étudiée dans le cadre de la deuxième session des ateliers de traduction vers tamazight, lancée hier à Illizi par le Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA). Cette manifestation s'inscrit dans le sillage des efforts du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, visant la promotion de la langue amazigh, couronnés par sa constitutionnalisation en 2016, a indiqué le secrétaire général du HCA, Si El-Hachemi Assad, lors de l'ouverture de cette session. Assad a, en outre, invité les chercheurs et universitaires à enrichir les travaux de ces ateliers et à consentir davantage d'efforts dans le cadre de la promotion de tamazight, dans le but de renforcer ce patrimoine culturel national. Animés par une pléiade de spécialistes concernés directement ou indirectement, notamment des linguistes, des traducteurs, des éditeurs, des auteurs, des chercheurs, des enseignants universitaires et des pédagogues, ces ateliers travaillent sur la question de la traduction de textes de littérature algérienne des langues arabe et française vers tamazight et d'œuvres littéraires de l'écrivain chercheur Mouloud Mammeri, à l'occasion de la célébration du centenaire de sa naissance (2017) sous l'égide du HCA, ont indiqué les organisateurs. Ces ateliers, au nombre de cinq, planchent aussi sur la traduction de la plateforme onusienne des Objectifs du millénaire pour le développement, la traduction vers tamazight des significations du Saint Coran, ainsi que la codification de l'écriture en tifinagh et son utilisation comme une variante amazigh, ont-ils ajouté. Des communications seront également présentées sur des œuvres littéraires d'auteurs algériens parues chez des éditeurs nationaux. Parmi ces œuvres, les romans « El-Dahia » (La Victime) de Rabah Khadoussi et « Maraya Amazighiya » (Miroirs amazighs) de Nadjet Dahmoune, ainsi que le conte « Tiski, la plus belle fille du Tassili » édité en langue française de l'écrivain Ahmed Saâda, selon la même source. Les travaux de ces ateliers, qui se tiennent à la maison de la culture Othmane-Bali et qui s'étalent sur cinq jours, seront sanctionnés par une présentation des synthèses des groupes de travail et des recommandations. En marge de ces ateliers, se tient une exposition de livres, en plus de la participation des délégations à la manifestation culturelle « La Poésie targuie », organisée par la Direction de la culture d'Illizi, en collaboration avec l'association de l'amitié, de l'échange et des loisirs de la wilaya.