Si El Hachemi Assad, secrétaire général du HCA Le Haut Commissariat à l'amazighité organise depuis hier un atelier dédié à la traduction de nombreux ouvrages de l'arabe et du français vers tamazight. L'évènement va se poursuivre jusqu'au 31 décembre prochain, a-t-on appris auprès de cette institution qui a donné rendez-vous aux hommes et femmes de lettres à Illizi.Lors de la deuxième édition des ateliers de la traduction qui ont lieu à Illizi, des auteurs et des traducteurs vont se rencontrer en présence d'universitaires et de critiques, a indiqué Si El Hachemi Assad, secrétaire général du Haut Commissariat à l'amazighité.Lors de cet évènement qui a bénéficié du soutien du wali d'Illizi et de l'Office des droits d'auteur et des droits voisins (Onda), les oeuvres d'écrivains disparus comme Mouloud Mammeri sont aussi au programme pour être traduites à côté de celles de Rabah Kedoussi, la Victime, de Mohamed Sari Pluies d'or et d'Ahmed Ben Saâda Tsiki, la plus belle fille du Tassili et d'autres oeuvres encore en arabe.Un document du Pnud portant sur les objectifs du développement durable sera aussi traduit vers tamazight suite à une demande de cette institution onusienne formulée par sa représentation en Algérie.Des ouvrages portant sur Le Coran seront aussi traduits en collaboration avec le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs.L'autre activité prévue pendant l'atelier porte sur la codification de l'écriture en tifinagh et sur la poésie targuie. En 2016, il y a eu plusieurs autres activités du HCA dont on peut citer celles ayant pour objectif la promotion de la langue et de la culture amazighes. Mais indéniablement, le fait le plus marquant en 2016 est celui ayant hissé tamazight au rang de langue nationale et officielle dans la nouvelle Constitution amendée en février 2016, indique Si Assad. Il espère que 2017 sera tout aussi prolifique, notamment avec la création d'un centre national en langue et culture amazighes à Bejaïa et la mise en place des jalons d'une Académie de la langue amazighe. Si Assad El Hachemi estime ainsi que tamazight est un repère fondamental de la personnalité nationale et le HCA va consacrer l'année 2017, entre autres, à la célébration du centenaire de la naissance de l'écrivain Mouloud Mammeri (1917/2017). Il ajoute qu'il est grand temps d'engager une réflexion autour de ce qui reste à faire à l'avenir. Mais avant de se lancer dans les activités de la nouvelle année, il rappelle que le HCA a réalisé son plan de charge par la célébration de Yennayer 2966 et le départ des caravanes vers l'Algérie profonde qui fut donné à partir du Palais de la culture Moufdi-Zakaria. Le HCA s'était aussi fait le porte-voix de la dimension nationale de tamazight afin de se réapproprier les repères fondamentaux de la personnalité nationale. 2016 a aussi permis d'élaborer le mémorandum du HCA qui a en vue de débattre les procédés de valorisation et de classification de ce patrimoine immatériel. «D'où l'inscription de la thématique lors d'une journée d'étude organisée le 20 février 2016 et qui avait réuni un panel d'experts au Crasc d'Oran. En outre, le HCA s'était intéressé à la Journée internationale des langues maternelles qui coïncide avec le 21 février de chaque année», ajoute-t-il.