Maraya amazighiya ou Miroirs amazighs est le nouveau recueil de nouvelles de l'écrivaine Nadjet Dahmoune, paru récemment chez les éditions de l'Anep. Le volumineux ouvrage de 460 pages, écrit en arabe, est le premier de son genre. Il recèle 30 miroirs ou nouvelles, inspirées de la vie de femmes amazighes algériennes. «Le mot miroir fait toujours référence au reflet. Ces nouvelles reflètent donc, en quelque sorte, la condition féminine dans une société hermétique qui est la nôtre. Ce sont des histoires de femmes amazighes qui ont vécu dans différentes époques. Des femmes qui ont subi les affres de la vie, les défaites, la marginalisation et le joug des traditions figées. Ce recueil est une modeste contribution d'une femme amazighe sur la condition de la femme amazighe, sans préjugés ni parti pris contre la gent masculine. C'est au lecteur d'en déduire les réponse», explique l'écrivaine Nadjet Dahmoune. A travers ses nouvelles, l'auteure nous mène dans une visite guidée dans le monde des femmes, ses non-dits, ses tabous et même ses atrocités. En tout, 30 histoires pleines d'émotion, de larmes et d'espoir. Dans certaines de ces nouvelles, la mort est le prix de l'honneur. Dans d'autres, la lutte des femmes pour l'émancipation se heurte souvent à des obstacles. Des obstacles qui, malheureusement, sont incarnés par des femmes. L'ennemi de la femme est une femme ! «La plupart de mes histoires sont bien réelles. C'est à travers la narration qu'on découvre ma touche personnelle de fiction, qui est toujours indispensable. Des héroïnes de ces nouvelles m'ont raconté leurs histoires», a relevé l'auteure. En général, l'espace de déroulement des événements des nouvelles se situe au village de Chorfa, dans l'est de Bouira. Nadjet Dahmoune a su traduire ce qu'elle pense en tamazight en langue arabe. Quelques passages en langue amazighe ont été transcrits en caractères arabes, puis traduits à l'arabe. Maraya Amazighia est la deuxième œuvre de Nadjet Dahmoune, après le roman Zahratou zaâtar (Fleur de thym).