L'Union européenne va participer vendredi à Addis-Abeba à une réunion appelée par l'Union africaine, dans l'espoir de trouver une approche commune pour mettre un terme aux combats en Libye. « Il existe beaucoup de points communs dans les positions prises par les deux Unions (européenne et africaine)» sur la crise en Libye, estime Nick Westcott, conseiller chargé de l'Afrique auprès de la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton. «Nous voulons nous appuyer sur ces points communs pour parvenir à la solution que nous souhaitons tous, à savoir la fin des tueries et un processus politique ouvert qui reflète les aspirations légitimes du peuple» libyen, a poursuivi M. Westcott, lors d'une conférence de presse à Nairobi. En visite en Afrique de l'Est, M. Westcott se rendra à Addis-Abeba en fin de semaine afin notamment de participer à une réunion sur la Libye. Un comité de l'UA sur la Libye avait appelé dimanche à la tenue de cette réunion avec des représentants de la Ligue arabe, de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), de l'UE et des Nations unies. L'objectif est, selon ce comité, de «mettre en œuvre un mécanisme de consultation continue et d'action concertée» pour résoudre la crise libyenne. Ce comité de l'UA, composé de cinq chefs d'Etat, a appelé dimanche à «la cessation immédiate de toutes les hostilités», au lendemain de frappes aériennes lancées par une coalition internationale en vertu d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. Après être restée longtemps très discrète sur l'insurrection en Libye et les combats qui ont suivi, l'UA a appelé à «l'adoption et la mise en œuvre des réformes politiques nécessaires pour l'élimination des causes de la crise actuelle». Mais l'organisation continentale a également souligné son «attachement au respect de l'unité et de l'intégrité territoriales de la Libye» et son «rejet de toute intervention militaire étrangère quelle qu'en soit la forme». «Il est tout à fait clair que le colonel Kadhafi était très décidé à tuer des civils pour rester au pouvoir. D'après ce que je comprends, à la fois l'UA et l'UE jugent cela inacceptable, à en juger par les déclarations qu'elles ont faites», a déclaré M. Westcott.