Après quatre mois de brouille, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, rencontre aujourd'hui, au siège de son département ministériel, les représentants des syndicats du secteur. C'est ce que nous a affirmé le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura. Celui-ci a fait savoir que le ministère n'a pas précisé dans son invitation l'ordre du jour. Toutefois, il a souligné que les deux parties vont devoir crever l'abcès et dissiper tout malentendu, notamment après la participation des syndicats autonomes à la grève de l'intersyndicale en octobre 2017. « Nous n'avons pas pu depuis rencontrer la ministre. La rencontre vient à point nommé. Nous allons débattre de tous les sujets. Nous savions que la ministre n'avait pas apprécié notre décision de prendre part à la grève, estimant que notre action était contre le secteur », nous a confié notre interlocuteur. Il a ajouté : « Nous ne sommes ni adversaires ni ennemis. Nous sommes des partenaires. » Amoura n'a pas écarté la possibilité que les deux parties procèdent à l'évaluation des résultats du premier trimestre, qui étaient en deçà des attentes. L'autre question qui sera évoquée est relative à la retraite. Dans ce sens, le SG du Satef a indiqué que le départ massif à la retraite des enseignants risque de pénaliser le secteur. « La prochaine rentrée scolaire risque d'être catastrophique si rien n'est fait. Nous allons interpeller la ministre sur la situation dans l'espoir de prendre des mesures », avertit-il. Amoura a enfin regretté les dernières décisions de la ministre. Selon lui, « la réduction puis le prolongement de la durée du bac et de celle des vacances scolaires » ont été des décisions prises sans consultation des partenaires sociaux. Pour lui, il s'agit de « petites erreurs à réparer, sans pour autant remettre en cause le travail colossal de la ministre pour mettre l'école sur la bonne voie ». « Nous avons toujours entretenu de bons rapports avec la ministre. Nous apprécions sa contribution et sa volonté de changer certaines pratiques pédagogiques. Nous allons saisir l'occasion de la rencontre pour parler de tous les problèmes, et ce, pour l'intérêt du secteur », a conclu Amoura qui prendra part à la réunion aux côtés d'autres syndicalistes.