Photo : Slimene S.A. «Je regrette que les médecins résidents ne se soient pas présentés à cette réunion, prévue aujourd'hui, suite aux engagements que j'avais pris lors de ma visite de travail au CHU de Kouba le 17 mars», a indiqué, hier, le ministre de la Santé, M. Ould Abbès à la presse, peu après la confirmation que les délégués des médecins protestataires ne viendraient pas. Le ministre a rappelé qu'il avait reçu ce jour là au moins 12 médecins résidents avec lesquels il avait convenu d'une réunion pour discuter de leurs revendications qu'il considère d'ores et déjà comme «légitimes». Il a répété que son ministère n'était concerné que par «deux revendications» parmi celles soulevées par les médecins résidents, à savoir la prime de contagion et l'augmentation de la prime de garde et qu'il s'engage à les satisfaire immédiatement. M. Ould Abbès a déclaré également que son secteur était «prêt» à revoir le statut particulier du médecin résident. Concernant les autres revendications relatives à «la suppression du service civil et militaire» et celles à caractère pédagogique M. Ould Abbès a assuré que son département «oeuvrera à trouver des solutions» avec les ministères concernés. Par ailleurs le ministre a annoncé l'installation d'une commission nationale composée de cadres supérieurs du ministère et des directeurs généraux des CHU pour discuter des revendications des médecins résidents. Il a réitère par le même occasion la disponibilité de son secteur au dialogue en insistant sur le fait que tous les problèmes «ne peuvent être résolus que par le dialogue, la discussion et l'écoute». Les revendications des médecins résidents englobent notamment l'abrogation du service civil, la révision de l'actuel statut, un relèvement des salaires et la validation des formations spécialisées nationales et internationales effectuées par les résidents au cours de leurs cursus. De l'autre côté, le Dr Mohamed Sahnoune, membre du collectif autonome des médecins résidents algériens, contacté par l'APS, a affirmé que le collectif «n'a reçu aucune invitation officielle écrite de la part du ministère pour assister à cette réunion». Il a toutefois réaffirmé la disponibilité des médecins résidents à toute démarche privilégiant la concertation. «Nous restons ouverts au dialogue», a-t-il dit.