• «La nuit de mes souvenirs» de Farid Mahiout, éditeur : Publibook, 86 pages. La vie et ses tares humaines sont fortement illustrées ou parfois dénoncées dans le recueil de poésie de Farid Mahiout. Cette poésie même qui puise son inspiration des choses de la vie, de ses joies et de ses peines, où il nous plonge au rythme des battements de son cœur. C'est en fait des poèmes qui touchent les sensibilités les plus austères, à travers les affres de la vie. L'auteur narre les aspects ubuesques d'un monde réel. Ce livre mêle avec un sentiment de malheur, la vision globale d'un genre d'écrit, étonnamment contée par un écrivain doué et compétent. Des écrits simples et châtiés à la fois. Cet ouvrage retrace abondamment les valeurs d'une vie faite d'amour et de haine, du bon et du moins bon, des hauts et des bas. Des sensibilités à ne pas heurter aussi bien sur le plan individuel que sur le plan collectif. Farid Mahiout étale à l'aise ses pensées sur le même principe que l'édifice social et culturel. Aussi, est-ce avec une inspiration très limpide qu'il nous transporte à travers un magma où tout le monde a tort et où tout le monde à raison. Paru aux éditions «Publibook», ce recueil regroupe plus d'une vingtaine de poèmes écrits dans une langue facile, s'inscrivant en filigrane dans un espace temporel. Ces écrits sont imprégnés de la vie quotidienne. L'ensemble des textes se présente à la fois comme un cri de douleur et d'espoir et comporte des images métaphoriques où on aperçoit une émotion réfléchie par les mots, restituée d'une manière esthétique par la structure des vers, relatant une atmosphère intellectuelle dans un style surréaliste. En outre, Farid Mahiout évoquera différents thèmes dont les mots sont habillés en profondeur, en l'occurrence «Terre de mes ancêtres», «Pays des légendes vivantes», «Terre des causes justes», «Pour que la culture de l'oubli cesse à jamais», «A Dda Chérif Kheddam, source de réconfort»… Cet ouvrage de 86 pages, raconte donc une histoire vraie qui ressemble aux Algériens, à l'Homme. Ces poèmes ramèneront, à coup sûr le lecteur à un temps qu'il revisitera avec beaucoup d'émotion. En somme, «La nuit de mes souvenirs», est en réalité un regard franc sur l'univers. Voici un passage d'un des poèmes. Celui-ci évoque le thème des harraga. Ils sont des milliers Des jeunes et des moins jeunes A penser et à tenter L'escapade et leurs chances Pour rejoindre l'eldorado De leur rêve Au péril de leur vie Ils bravent le danger et la mort On les surnomme les Harraga Des immigrés clandestins Embarquant par dizaines Sur un bateau de fortune Des vagues de la mer Guidant leurs voiliers voyageurs Vers une lointaine destination Inconnue et pleine de risques Des immigrés clandestins Des candidats de la mort Des Harraga de surcroît Au delà de mes espoirs Se cache un énorme désespoir Rempli d'amertume de mes souvenirs Au-delà de mon âme Une ombre, un rêve. Farid Mahiout, né en 1971 à Aïn El Hammam (Tizi-Ouzou), est un jeune auteur, poète et journaliste, titulaire d'une licence en sciences de l'information et de la communication, obtenue à l'université d'Alger. Il a exercé la fonction de journaliste correspondant dans plusieurs journaux francophones et a à son actif plusieurs travaux de création littéraire et cinématographique. Il a publié auparavant un recueil de poésie «Tassa ou la mort» en 2009. Il compte publier un autre recueil de poésie et un roman qui sont en écriture.