Fidèle à sa démarche qui consiste à retracer le quotidien d'une population et ce, à travers un itinéraire chronologique, en remontant le cours de l'histoire. L'ouvrage de Fatema Bakhaï est considéré ce souffle qui vient prolonger l'élan romanesque de cette sublime saga. La romancière Bakhaï a su, dans son œuvre, accrocher le lecteur grâce à un style de narration simple, pour décrire les modes de vie des hommes et des femmes. Elle déroule pour nous dans cette sublime saga l'histoire de nos ancêtres. Mieux, elle nous la conte et le lecteur adhère immédiatement. Du néolithique au fameux coup d'éventail, sans rien occulter et sans rien mythifier, elle nous fait traverser les temps, explique et décrit, nous surprend parfois, nous émeut souvent, nous ravit toujours. Fatéma Bakhaï a su dans un style fluide mais littéraire, à travers une foule de personnages auxquels on s'attache et une incroyable profusion de détails, nous faire découvrir, nous rapprocher, nous réconcilier avec notre histoire. «Les Algériens, dit-elle, dans leur grande majorité, ne connaissent pas l'histoire de leur pays et c'est très regrettable ! L'histoire est très mal enseignée, c'est la matière qui rebute le plus nos enfants ! Il ne faut pas s'étonner alors qu'à défaut de s'approprier l'histoire de leurs ancêtres, ils cherchent leurs référents dans d'autres histoires qui ne leur appartiennent pas». Elle ajoute et insiste : «Je n'ai en aucune manière fait œuvre d'historienne, je n'en ai pas les compétences : Izuran est un roman qui fait appel à l'imagination et qui crée l'émotion …» L'auteure de l'œuvre «le petit lecteur», nous décrit, dans ses ouvrages qui retracent l'histoire, notre histoire, nos racines et nos provenances. les plus lointaines. Ses livres nous font découvrir avec un ravissement, le développement des événements historiques. «Mon œuvre traite l'histoire mais s'inscrit dans le registre roman. Je suis navrée de voir que la jeune génération ne maîtrise pas le volet histoire. Je ne blâme pas ces jeunes. Pour moi, cela incombe à l'enseignement», soutient-elle. Mme Bakhaï a, en outre, mis en exergue le rôle des médias et des écoles à l'information des jeunes générations sur la réalité de leur histoire précisant : «il faut leur inculquer la notion de l'histoire». Elle appelle les médias nationaux d'une manière générale à «ne pas tomber dans les stéréotypes des colonisateurs en évoquant l'histoire de leur pays». Fatema Bakhaï a étudié le droit. Elle a fait carrière dans la justice en tant que magistrat puis avocate. Aujourd'hui, elle écrit plusieurs romans en France et en Algérie. On comptera : «Histoires de la nature», «Apprendre et comprendre», «Le petit lecteur». Les éditions «Alpha» comptent rééditer bientôt son œuvre «Dounia». et publier des contes pour enfants. L' interlocutrice remercie au passage leur travail.