M. Sekhri Abdelhak, âgé de 30 ans, habitant à Belcourt, à proximité de la salle Harcha Hassan, menace de s'immoler par le feu si les autorités locales ne lui accordent pas un toit décent sous lequel il pourra vivre dignement lui et son épouse qui vient de faire une fausse couche. Depuis vendredi dernier, ce jeune au summum de la déprime refuse de regagner son foyer avant d'avoi gain de cause. Hier, il était encore perché sur le mur de la terrasse, une bonbonne de butane de gaz devant lui, avec pour seul mot d'ordre «mourir pour que sa petite famille vive». Il nous fera savoir qu'une violente émeute s'est déclenchée avec les forces de l'ordre suite à la démolition de sa baraque qu'il avait construite à proximité de l'immeuble où il habite. Abdelhak a décidé, lui et quelques jeunes de son quartier, de boucler la rue Mohamed-Zekal, permettant l'accès à sa cité, et ce, tant qu'il n'a pas obtenu de réponse favorable de la part du président de sa commune qui lui a promis, nous dit-il, de payer une location pendant une année, le temps de trouver une solution à son problème. Le jeune en question réclame une preuve tangible justifiant cette promesse. Abdelhak sortant à peine de prison, est convaincu que l'immolation est un acte banni par l'Islam mais «le sacrifice en vaut la peine, étant donné que cela permettra à son épouse qui, actuellement passe la nuit chez les voisins, selon ses dires, d'avoir un toit comme tout le monde», déclare-t-il en affirmant avec détermination que sa décision est irrévocable. Le frère à Abdelhak a tenu à nous faire visiter le F2 où cohabitent trois familles et ses 10 autres frères.