La conférence nationale qu'a tenue dimanche dernier le ministre de l'Enseignement supérieur avec les chefs des établissement universitaire n'a pas satisfait la communauté estudiantine. C'est l'avis des étudiants, ayant assisté aux conférences régionales précédant la conférence nationale. Ils estiment que les propos des responsables du secteur, quant à la satisfaction à 100% des revendications des étudiants, sont loin de la réalité. Un délégué de l'USTHB, membre des commissions mises en place lors des conférences régionales, a affirmé que les étudiants veulent des mesures concrètes. « Ce à quoi nous nous attendions à l'ouverture de la dernière conférence. A notre grande surprise, les engagements se sont confinés aux déclarations », a regretté ce délégué, estimant que la tutelle est tenue de donner de plus amples informations sur ce qui a été décidé. Les étudiants, membres de la commission en question, se disent déçus par l'aboutissement de ce processus de négociations entamé en février dernier, sous instruction du président de la République. « A vrai dire, il n y a pas eu un réel débat au niveau des commissions sur les revendications soumises à l'étude », a souligné le délégué des étudiants de l'USTHB. « Plusieurs points restent en suspens, d'autres semblent ambigus ». Ce qui suscite encore l'inquiétude des étudiants. « Comment séparer les deux systèmes, comment établir les passerelles et les correspondances ?» s'interrogent certains étudiants. D'autres exigent plus de détails quant à la décision d'ouvrir des postes pour le master et le magister. De même pour les écoles doctorales. Ils estiment que le ministère de tutelle est censé être clair et précis dans tous ses engagements. « Quelles sont les spécialités qui permettent aux étudiants de postuler au master ou au magister ?», autant de questions, non résolues, soulevées par les étudiants qui ne demandent qu'« à être mieux informés sur les dispositions prises à leur insu ». Autre point relégué, selon les étudiants, au second plan. Il s'agit des textes de loi qui remplaceront, dans un avenir proche, le décret présidentiel abrogé. « La classification des diplômés universitaires (classique et LMD) devrait tenir compte du cursus de formation de chaque système », souhaitent les étudiants inscrits dans le système classique. «Il est insensé de classer les diplômés des deux systèmes au même niveau, sachant que le master couronne cinq années de formation supérieure, la magister sept années au minimum », expliquent-ils. Les étudiants ont déploré, tout au long du débrayage, la non-prise en considération de certaines décisions découlant des conférences régionales, notamment l'équivalence du diplôme d'ingénieur d'Etat dans le cadre du nouveau système et les avantages du master. Les étudiants tiendront incessamment une réunion pour décider de la poursuite ou non du débrayage ou de leur adhésion ou non à la marche des étudiants du 12 avril. Les étudiants renvoient la balle au département de M. Haraoubia, lui demandant de prendre en considération toutes les doléances qui lui ont été soumises.