Photo : Fouad S. Suite à la démolition, la semaine dernière, des baraques érigées sur les espaces verts et les endroits mitoyens de la cité Chevalley qui a généré une émeute, et devant la pression des habitants, le ministère de l'Habitat a décidé d'un programme spécial de relogement. « Il s'agit, dans un premier temps, de reloger les familles qui habitent les terrasses et les caves », a précisé l'un des représentants du quartier de Climat de France après avoir été reçu, hier, par le P/APC de Oued Koreïch. Hier, quelque 400 personnes des quartiers de Chevalley, de la cité Pérez et de Djenan Hassen se sont massées devant l'APC de Oued Koreïch pour réclamer un toit au même titre que ceux de Diar El-Kef. Après tractations, une vingtaine de personnes ont été autorisées à rencontrer avec le P/APC pour trouver des solutions à leur situation. Selon Mme Malika H. qui était parmi le groupe, une enquête et un recensement des familles seront lancés à partir de dimanche prochain avec les services sociaux de la commune et les représentants des immeubles. Selon cette citoyenne, mère de 3 enfants, habitant une cave depuis 50 ans, la priorité sera donnée aux locataires des terrasses et caves. Après ce sera au tour des familles nombreuses qui vivent dans l'exiguïté. Mouloud Zeghoumi, un autre délégué, dont la baraque a été démolie et qui porte, encore, sur son visage les stigmates de la violence, a affirmé lui aussi que pour apaiser la tension qui règne depuis une semaine dans la commune, le ministère de l'Habitat a décidé d'un programme spécial et exceptionnel pour Climat de France que la direction du logement de la wilaya d'Alger prendra en charge. « Il s'agit, a-t-il expliqué, de recenser toutes les familles ayant un problème de logement dans cette commune ». Des dossiers seront constitués et déposés à l'APC. Après étude et vérification, ils seront transmis au wali délégué de Bab El-Oued avec accusé de réception en présence des représentants des quartiers. Apparemment cette entrevue avec le président de l'APC a apaisé la tension. Des jeunes et moins jeunes ont décidé d'attendre et voir comment la situation va évoluer. L'un d'eux a décidé d'enlever les banderoles déployées le long du grillage faisant face au siège de l'APC et où il est écrit : « relogement vite pour les habitants de Climat de France », « le logement est un droit consacré par la Constitution », ou encore « non à la marginalisation ». Nos tentatives pour avoir de plus amples informations auprès du P/APC n'ont pas abouti.