Photo : Makine F. Les élus locaux du FNA se sont regroupés hier durant un peu plus de deux heures devant l'esplanade faisant face à l'APN. Sous l'œil vigilant des éléments de service de sécurité qui voulaient empêcher tout débordement sur la voie publique, beaucoup d'élus arboraient des feuilles où l'on pouvait lire la seule revendication de cette action. « Retirez le projet de loi communal et respectez l'élu ».Le FNA, avec 24 députés, est la troisième force politique. Il compte 1774 élus au niveau des assemblées locales. Hier, ils étaient venus de différentes wilayas du pays. Ils estiment que le code communal donne la part belle à l'administration. «Nous sommes dépouillés des dernières prérogatives qui nous restaient », dira l'un des présidents d'APC. Le président du FNA, Moussa Touati, n'a pas mâché ses mots en demandant le retrait pur et simple « d'un texte qui piétine la volonté du peuple ». Certains élus ont exprimé leur mécontentement à l'égard du contenu car « il est non conforme à la Constitution et confisque le pouvoir du peuple tel qu'énoncé dans celle-ci ». Chacun dénonce le fait qu'il restreint les prérogatives de l'élu local tout en étant au seul service de l'Administration locale représentée par le wali et le chef de daïra. M. Touati, présent au sit-in, a indiqué que sa formation accordait un grand intérêt au retrait de ce texte. «Notre parti, dira-t-il, a demandé à l'APN le retrait du projet de loi mais les partis de l'Alliance ont insisté sur son maintien tout en introduisant des amendements au contenu, chose que nous n'acceptons pas». Interrogé sur la non-implication d'autres partis dans cette action, il dira que « c'est à la minorité de venir rejoindre la majorité et non le contraire ». Deux délégations constituées de quatre membres dont un responsable du bureau national et un élu ont remis un document au niveau des deux Chambres du parlement. Le parti compte maintenir sa revendication. « Le Conseil constitutionnel doit se prononcer sur la conformité ou non du texte». Il a précisé qu'en cas de non-aboutissement de la revendication du FNA, le parti sera contraint de retirer l'ensemble de ses élus à travers le territoire national. « Nous présidons 131 assemblées et nous assurons la vice-présidence au niveau de 84 APC. Avec une telle présence nous pouvons gêner le fonctionnement de celles-ci .» Le président du FNA avait déjà suspendu son activité parlementaire. « Les plénières sont presque vides », fera remarquer le chef du FNA.