Le Front national algérien (FNA) rejette le nouveau code communal qui se trouve actuellement en débat à l'APN et revendique son retrait. «Le texte touche à l'esprit de la Constitution. Nous considérons que c'est une confiscation et une spoliation de la souveraineté du peuple à travers la spoliation des pouvoirs et prérogatives de ses élus», note le FNA dans un communiqué rendu public hier. Le parti de Moussa Touati appelle ses élus à participer massivement au rassemblement du 30 mars à 11 heures devant le siège de l'APN. Le FNA évoque la situation actuelle des élus et les nombreuses difficultés auxquelles ils sont confrontés faute de prérogatives larges dans l'exercice de la gestion communale et estime que le texte proposé par le ministère de l'Intérieur «vient pour perpétuer et consolider cet état de fait», a-t-il souligné. Moussa Touati s'est étalé sur le fonctionnement actuel du Parlement, marqué par un manque de considération aux propositions de loi des députés, et par le fait que les questions orales et écrites deviennent une simple formalité, et le manque de prise en charge des amendements proposés par les élus. «Tout cela fait que le Parlement est devenu une simple chambre d'enregistrement des lois», a-t-il fait remarquer. Pour lui, la situation actuelle du député, qui porte atteinte à sa dignité, est suffisante pour percevoir la gravité de la situation qui prévaut au niveau des assemblées locales. Le Front national algérien (FNA) réitère sa position de suspendre les activités parlementaires de son groupe jusqu'à l'aboutissement de ses revendications. Par ailleurs, hier, Moussa Touati a animé un meeting à Ouargla. Il a affirmé que «sa formation politique milite avec force pour l'ancrage du pouvoir du peuple, confisqué depuis l'indépendance. Le système politique en Algérie est fondé depuis l'indépendance sur de fausses orientations», a déclaré le président du FNA. Outre le retrait du code communal, M. Touati plaide pour la dissolution des assemblées élues, dont le Conseil de la nation.