Photo : Slimene S.A. Placé sous le haut patronage du président de la République, un séminaire portant le thème « recherche-développement » a été organisé, jeudi dernier, au siège du ministère de l'Energie et des Mines. Cette manifestation à laquelle a pris part également le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, se veut une réflexion pour la mie en œuvre du programme des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique. Les ministres de l'Energie, de l'Enseignement supérieur de même que la ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique, ont insisté, à l'ouverture des travaux de la manifestation, sur l'urgence d'un partenariat poussé dans ce domaine précis, communément reconnu comme richesse de l'avenir, voire du présent. « L'organisation de cette journée traduit la volonté de mobiliser nos capacités de recherche-développement dans une approche coordonnée au service de l'approbation des technologies des filières renouvelables », a indiqué Youcef Yousfi, ministre de l'Energie. Il plaide, pour étayer ses dires, pour la nécessité de mettre en place un véritable partenariat entre les centres de recherche du secteur de l'Enseignement supérieur et ceux du secteur de l'Energie, « ce qui permettra une meilleure circulation de l'information scientifique et technique pour améliorer la qualité de l'expertise dans les énergies renouvelables », a-t-il souligné. M. Yousfi, qui rappelle la loi d'orientation et de programmation de la recherche adoptée par le gouvernement, affirme que ce dernier « a toujours accordé une attention particulière au développement d'une économie de la connaissance axée sur la recherche et l'innovation qui sont des leviers pour tout progrès et tout développement économique et social ». Pour lui, le volet finance ne suffit pas à lui seul pour l'aboutissement du programme « mais aussi de l'organisation et du management de la recherche développement ». «LA DEMANDE NATIONALE D'ELECTRICITE POURRAIT TRIPLER D'ICI À 2030» En termes de perspectives, M. Youcef Yousfi fera savoir que le pays ambitionne de produire 22.000 MW d'électricité à partir des énergies renouvelables d'ici à 2030, dont 12.000 MW pour couvrir la demande nationale en électricité. « Pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, le développement des relations avec le secteur de l'Enseignement supérieur est un élément clé », a-t-il encore insisté. Il ajoute que la demande d'électricité au pays pourrait tripler d'ici à 2030 ce qui fait appel à l'orientation vers les énergies renouvelables pour varier les ressources énergétiques. «A l'horizon 2020-2030, notre demande d'électricité va presque tripler. Il est prévu que nous passions d'une consommation de 40 TWH actuellement à un niveau de 80 TWH en 2020 et 150 TWH en 2030 ».Les besoins de l'Algérie en la matière sont actuellement satisfaits presque exclusivement, par les hydrocarbures (le gaz en particulier), ce qui rend « urgent » l'intégration des énergies renouvelables dans la stratégie d'offre énergétique, car «le modèle de consommation actuel peut rendre problématique l'équilibre offre-demande pour le gaz naturel ». Pour sa part, Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur, appelle à une «maîtrise des transferts des énergies». Plaidant, lui aussi, pour la conjugaison des efforts dans le domaine, il souligne le programme de recherche dans les énergies alternatives mis en place dans le cadre des programmes prioritaires nationaux de la recherche 2008-2012. Mme Bendjaballah, ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique constate que la recherche appelle aux choix technologiques qui doivent êtres opérés. Elle soutient pour sa part «une politique nationale de recherche orientée qui s'inscrit dans le principe de durabilité». Par ailleurs, le chef de l'Etat a adressé un message aux participants à cette rencontre, lu par le conseiller à la Présidence, Mohamed Ali Boughazi, dans lequel il souligne l'«importance extrême» du domaine des énergies renouvelables et la nécessité de l'accompagner de mécanismes d'aide à l'emploi et d'un système «efficace» de soutien aux investissements qui «servira de locomotive au développement durable», écrit le chef de l'Etat qui annonce la mise en place prochaine d'un «Commissariat aux énergies renouvelables ». Objectif : « guider de façon globale et cohérente, les réflexions sur les dispositifs de soutien à ces énergies en concertation permanente avec tous les acteurs».