Les membres de la commission ad hoc, représentant les travailleurs de la Trésorerie centrale et ceux de la Trésorerie principale, se présentera aujourd'hui devant le juge du tribunal de Sidi M'hamed d'Alger. Ils sont accusés de perturbation du travail par leur tutelle. Des convocations, à titre individuel, leur ont été transmises, jeudi soir, par un huissier de justice. C'est ce que nous a affirmé hier, l'un des représentants de cette commission. «Nous allons nous présenter devant le juge pour le mettre au courant de l'injustice que nous subissons de la part de nos supérieurs », a-t-il indiqué. Ce meneur a fait savoir que mercredi dernier, il y a eu tentative de rapprochement avec la tutelle. Ce jour-là, le SG du ministère, Boutaba, avait adressé une demande pour recevoir cette commission dans son bureau pour tenter, et sans conditions, de trouver une solution au problème. La proposition a été bien accueillie par les travailleurs. Avant d'arriver au ministère, un membre de la commission a reçu un appel lui demandant d'instruire les travailleurs de reprendre le travail. « C'est du chantage », a-t-il indiqué. Dans la journée de jeudi, un fax de provenance de la tutelle annonce une bonne nouvelle pour certains. «Ce fax annonce le versement des indemnités de 55% aux catégories inférieures à 10 et 65% aux catégories supérieures à 11», a indiqué le représentant des travailleurs. Il a fait savoir que les corps communs, constitués de secrétaires d'administration, d'agents techniques d'informatique, techniciens en informatique, TS en informatique, assistants administratif, assistants administratif principaux, attachés d'administration, agents de sécurité, toute catégories confondues, des ouvriers professionnels et les femmes de ménage sont exclus de cette indemnité. Ces indemnités sont considérées comme de « la poudre aux yeux » destinée à apaiser les esprits des grévistes. Avec le consentement de tous les travailleurs, cette commission a décidé de camper sur ses positions jusqu'à l'aboutissement total de leurs revendications. Pour rappel, les travailleurs de la Trésorerie centrale et ceux de la Trésorerie principale demandent la suppression de la condition, titres et diplômes, pour la promotion au corps d'inspecteurs mentionnée à l'article 6. Ils revendiquent la révision des paramètres de la classification spécifique et des conditions prévues pour l'accès aux postes supérieurs en conformité avec les qualifications professionnelles et les années d'ancienneté. Ils demandent aussi la révision profonde des règles de classification du grade inspecteur du Trésor, pour l'octroi de la catégorie 11 au lieu de la catégories 10, et ce, à l'instar des autres classifications opérées au sein d'autres secteurs relevant de la fonction publique. Les protestataires demandent également la revalorisation de la bonification indiciaire attribuée aux fonctionnaires nommés au poste de chef de brigade de vérification et de contrôle à la Trésorerie centrale, principale et celles de toutes les wilayas. En général, les travailleurs ont réitéré, avant toute revendication matérielle, la «considération de l'agent du Trésor». A cela s'ajoutent d'autres problèmes, à commencer par l'absence d'un règlement intérieur censé faire cesser les abus dont ils se disent victimes et pour que cesse «l'anarchie au niveau de l'occupation des postes».