Jeudi, au moment où les travailleurs du Trésor public attendaient à ce que le ministre délègue un de ses adjoints pour ouvrir des débats avec les représentants des travailleurs qui mènent une grève illimitée depuis une semaine, c'est l'huissier de justice qui a fait irruption pour convoquer les membres de la commission ad hoc devant le tribunal. Ainsi, au lieu de trouver une solution à l'amiable comme le souhaitent les travailleurs du Trésor pour mettre fin à la grève, le ministère a choisi de durcir le ton et d'aggraver la situation. Il faut noter que la commission ad hoc a été créée car, comme le disent les travailleurs, la centrale syndicale avait refusé «de renouveler la section syndicale du Trésor, ce qui a mené à sa dissolution». Donc, les travailleurs qui avaient besoin de représentants pour adresser leur plateforme de revendications n'avaient d'autre choix que de créer cette commission ad hoc. Dans tous les cas, ce n'est pas en passant par le tribunal afin qu'il décide que cette grève est illégale pour mettre fin au mouvement car les travailleurs sont bien décidés à ne pas faire marche arrière. Il faut noter qu'au cas où tous les travailleurs étaient licenciés, il n'y aura pas d'employés pour les remplacer et les pensions des moudjahidine, les salaires des cadres supérieurs, notamment de l'ANP, seront bloqués, sans oublier les transactions importantes. Les travailleurs ont encore une fois lancé un appel au ministre des Finances, Karim Djoudi, pour les écouter et répondre à leurs revendications.