La grève des travailleurs du Trésor entamée il y a 5 jours risque de durer. Hier matin, les travailleurs avaient reçu l'infirmation selon laquelle le secrétaire général du ministère des Finances allait rencontrer les membres de la commission ad hoc pour l'ouverture de négociations. Dans l'après-midi, les représentants des travailleurs, invités à une rencontre avec le secrétaire général, croyaient à la sortie de crise au cas où celui-ci acceptait de les écouter et prendrait en considération les revendications des 800 employés du Trésor. Cette rencontre, qui devait ouvrir la première porte pour la fin de la grève, n'a malheureusement pas eu lieu. En effet, les membres de la commission qui se dirigaient vers le ministère ont reçu, nous ont-ils dit, un coup de fil leur demandant si les travailleurs avaient repris le travail, ce qui veut dire que la rencontre avec le secrétaire général était conditionnée par la reprise du travail. Les membres de la commission ad hoc qui ont promis aux 800 travailleurs d'appliquer leur décision de ne pas abdiquer avant que le ministre, ou au minimum le SG, ne les reçoive ont carrément fait demi-tour vers le siège pour rejoindre leurs collègues en grève. Les travailleurs demandent la révision du statut particulier dont plusieurs articles sont jugés méprisants et humiliants pourr les travailleurs, notamment les corps communs qui sont sous-payés par rapport aux corps techniques. Plusieurs volets doivent être revus notamment au niveau des salaires qui sont trop bas par rapport aux postes de responsabilité, l'accès aux postes supérieurs dont sont privés les inspecteurs expérimentés aux dépens des nouveaux diplômés et l'absence de formation et d'examens. Les travailleurs souffrent aussi du manque de moyens matériels et du mauvais environnement dans lequel ils travaillent (ascenseur en panne, sanitaires inutilisables, murs fissurés). Il se peut que le secrétaire général reçoive les membres de la commission ad hoc aujourd'hui, ce qui est souhaitable pour tout le monde, car actuellement les pensions des moudjahidine et beaucoup de salaires sont bloqués.