44.000 nouveaux cas de cancer, tous types confondus, seront enregistrés en 2011. C'est le chiffre donné hier par le ministre de la Santé, Djamal Ould Abbas dans son allocution d'ouverture du premier colloque sur l'oncologie. Le ministre a imputé la propagation du cancer au comportement individuel et au mode de vie quotidien des individus, affirmant la détermination de l'Etat algérien à combattre cette maladie qui a enregistré 40.000 nouveaux cas en 2010. « Le cancer et les maladies cardiaques sont en tête des maladies mortelles en Algérie et dans le monde », a-t-il souligné avant de reconnaître « des insuffisances qui entravent une bonne prise en charge des malades dont celle enregistrée au niveau de la radiothérapie qui ne profite qu'à 8000 malades sur les 28.000 existant ». Le ministre a annoncé, dans ce cadre, l'importation de 57 appareils de radiothérapie pour les prochaines années pour satisfaire la demande en la matière. Concernant les médicaments contre le cancer, le ministre a déclaré qu'ils représentaient le tiers de la facture de la pharmacie centrale des hôpitaux soit 8,5 milliards de dinars. Toujours est-il que les associations d'aide aux cancéreux dénoncent souvent des ruptures de stock de médicaments. Une situation qui peut s'avérer fatale pour un malade. En effet l'arrêt momentané de la chimiothérapie peut aggraver la maladie. S'agissant des structures de prise en charge du cancer, le premier responsable du secteur de la santé a affirmé l'ouverture de 5 nouveaux centres dans les prochains mois à Sétif, Annaba, Batna, Tlemcen et Sidi Bel-Abbès qui viendront renforcer ceux existants dont l'établissement hospitalier spécialisé dans la lutte contre le cancer Pierre et Marie Curie et les centres d'Oran, Constantine, Blida et l'hôpital central de l'armée. Le ministre a indiqué que plusieurs centres de radiothérapie seront ouverts à Adrar, Chlef, Laghouat, El Oued, Bejaia et Bechar dans le but de soulager la pression sur le centre Pierre et Marie Curie et rapprocher les centres de santé du citoyen. Des unités verront également le jour dans des daïras qui seront chargées d'accueillir les malades et de prendre les rendez-vous dans les grands hôpitaux du pays afin d'alléger les souffrances des malades notamment ceux qui résident dans les régions du sud du pays.