Les ex-agents de sécurité du Crédit populaire d'Algérie ont observé hier un sit-in devant le siège de la direction générale de cette banque publique. Ils sont au nombre de 374 à avoir été recrutés par le CPA en 1988 et ce jusqu'au mois de mars 2005, date à laquelle ils ont été repris par la Sarl Amnal «sans consentement». Selon les personnes rencontrées sur le lieu, les dirigeants de cette banque ont fait des promesses qu'ils n'ont pas tenues concernant notamment l'évolution de leur statut au sein de cette nouvelle boite privée. Ils demandent de ce fait la réintégration de leurs anciens postes au CPA car leurs droits sont totalement bafoués par Amnal qui les prive, disent-il, des augmentations salariales approuvées par le gouvernement dans le cadre des conventions contractuelles et de toutes les primes, à savoir de bénéfice, de transport, et de rendement. Ils soulignent à l'unisson que leur salaire de base actuel n'excède pas les 10.000 dinars. Les ex-agents de sécurité de cette banque publique ont sollicité diverses instances, à l'exemple de l'Association des banques et établissements financiers, et l'Inspection du travail et même les structures syndicales qui, d'après eux, ont fait la sourde oreille. Durant les six dernières années, ils affirment qu'ils ont subi le «calvaire», notamment les personnes ayant des familles et des bouches à nourrir, sachant qu'au sein d'Amnal, la prime de rendement a été réduite de 20 à 0% et ils n'ont plus le droit aux avantages que leur garantissait le CPA. A noter que ces ex-agents de sécurité du CPA ont adressé une lettre ouverte au président de la République dans laquelle ils ont affirmé à la plus haute autorité du pays qu'ils sont convaincus que leurs demandes sont «légalistes et légitimes». Ils rappellent à ce titre que le DG d'Amnal avait déclaré que son entreprise est déficitaire et qu'elle ne peut pas assurer l'évolution de leurs salaires, comme il a été convenu dans la convention établie entre le CPA et Amnal, stipulant que cette dernière devra les reprendre avec tous les acquis et éléments de salaire, primes comprises, ainsi que l'évolution de leurs carrières. «Nous avons été surpris de voir nos salaires réduits et nos primes payées par l'Etat non perçues», lance l'un des contestataires, qui affirme qu'ils sont de loyaux éléments, pour qui on a promis une réintégration, mais en vain. Rien n'a été fait en ce sens jusqu'à présent.