«La troisième moitié de soi», le titre de ce recueil de nouvelles de Mustapha Bouchareb évoque plusieurs thématiques ayant trait au terrorisme, à la condition de la femme, à la tendresse et au sens du dévouement, les amours sincères ou impossibles, la folie, la violence sociale, le racisme intérieur. Une approche oblique, tantôt frontale mais originale. A travers cette nouvelle parution de 241 pages, éditée par L'Harmattan, l'auteur de «Ciel de feu» relate des tranches de vie par des personnages qui se nourrissent de mythes dépassent leur propre identité. Dans l'espace romanesque, ce ne sont pas des lieux géographiques qui sont importants. Les lieux romanesques sont des lieux non toponymiques, ni géographiques. Ce sont des lieux affectifs, réels ou encore imaginés. L'auteur passe au crible les idées de tolérance, de laïcité, de parité, et leurs effets sur un monde «redoutablement» impuissant. Mustapha Bouchareb, cet universitaire a écrit son récit émouvant, mené d'une langue alerte et lucide. Ce livre qui mêle avec un sentiment de malheur, la vision globale d'un fait singulièrement narrée par un nouvelliste hors pair. Mustapha Bouchareb utilise tout un ensemble de supports pour illustrer ses convictions. Il veut faire partager ces concepts à nombre large de sensibilités. Dans son écrit, il expose la nature humaine. Mustapha Bouchareb exprime ses états d'âme actuels, sa révolte face à un monde en perdition et ses illusions perdues. Le talent de cet universitaire n'est plus d'ailleurs à démontrer. Son travail est ainsi riche en enseignements sur nos valeurs. Mieux encore, il ne force pas une prise de position. Il suggère ses valeurs, il les situe dans les murs intérieurs et extérieurs qui briment la société d'aujourd'hui. Diplômé en linguistique appliquée anglaise, Mustapha Bouchareb est enseignant universitaire. Il a précédemment publié deux romans, «Fièvre d'été», «Ciel de feu», ainsi qu'un recueil de nouvelles, «Ombres dans le désordre de la nuit».