Photo : Slimene S.A. Les gardes communaux ne décolèrent pas, même après les mesures prises par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Au deuxième jour de la contestation, ils étaient des centaines à occuper l'esplanade de la place des Martyrs -où ils avaient passé la nuit- pour exprimer leur colère et leur insatisfaction. Ils estiment que les mesures prises par le ministère dont ils dépendent ne sont ne sont pas satisfaisantes et «leurs représentants légitimes n'ont pas été associés au dialogue». «La délégation qui a enclenché des discussions avec les services de la Présidence n'a pas été mandatée par les gardes communaux», clame-t-on. «Nous contestons et dans la forme et dans le fond». Par ailleurs, les agents de la garde communale qui comptent poursuivre leur mouvement de contestation jusqu'à la satisfaction de leurs revendications, s'en remettent au président de la République pour mettre un terme aux menaces de licenciement sans motif valable et aux différentes pressions exercées à l'encontre de leurs représentants légitimes. Sur un autre plan, les contestataires qui se disent «plus que jamais déterminés à poursuivre leur action», affirment qu'ils sont en contact permanent avec leurs collègues à travers tout le territoire national en vue de les sensibiliser davantage et les informer constamment sur la situation. Il est à rappeler que le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a appelé avant-hier, dans un communiqué rendu public, les gardes communaux au respect de leurs engagements tels que définis dans leurs statuts, notamment dans l'article onze, qui interdit formellement aux gardes communaux de recourir à la grève ou à toute forme d'arrêt de travail. La même source ajoute que tout acte collectif, contraire à l'ordre, fera l'objet de sanctions conformément aux dispositions de l'article douze du code pénal.