Photo : Slimene S.A. La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a critiqué, hier, à l'ouverture de la réunion du bureau de wilaya d'Alger de son parti la sortie de Ahmed Ouyahia et Abdelaziz Belkhadem. Elle a affirmé que celui qui nie l'existence de crise politique dans notre pays se trompe ou pratique la politique de l'autruche. L'intervenante a estimé que le FLN et le RND veulent faire pression sur le président de la République en vue d'imposer leurs visions à propos des réformes que le premier magistrat a initiées. «Les déclarations de Ahmed Ouyahia sont contradictoires», a-t-elle dit. Dans le même ordre d'idées, la même voix a mis en garde contre l'erreur politique commise en 1963, dénonçant les «absurdités politiques» qui, si elles durent, risquent de mener le pays vers l'inconnu. Parlant de la contestation sociale ayant touché un nombre important de secteurs, la pasionaria du Parti des travailleurs a indiqué que «les mouvements actuels sont cinq cent fois plus puissants que le mouvement social qui a provoqué la révolte en Tunisie». Si ces mouvements, a-t-elle averti, ne trouvent pas de débouchés, notre pays risque de se retrouver dans la même situation. En outre, tout en qualifiant le mécontentement de franges importantes de la société de processus révolutionnaire, la même oratrice a précisé que les révolutions ne peuvent aboutir par Facebook. Par ailleurs, la première dame du PT a qualifié la confirmation des travailleurs contractuels de «grande réussite», tout comme elle a estimé «légitimes» les revendications des médecins résidents. Dans la foulée, elle a souligné que lorsque les revendications politiques et sociales se rejoignent, cela donnera naissance à un processus révolutionnaire. Elle a souligné que les protestations convergent vers la présidence de la république, un signe, a-t-elle expliqué, «de défiance à l'égard des autres institutions». Mme Hanoune dit, en outre, ne pas comprendre pourquoi au moment où le dossier de dépénalisation de l'acte de gestion a été ouvert au débat, un autre cadre de Saïdal a été emprisonné. Et d'ajouter : «La politique de la fuite en avant, de la répression et de la menace ne sert à rien». Sur un autre plan, elle a estimé que la constitutionnalisation de la langue amazighe et sa promotion est un grand acquis, tout en regrettant le fait que son enseignement soit facultatif. «Il faut que l'enseignement de cette langue devienne obligatoire à travers tout le territoire national, car le Haut commissariat à l'amazighité n'a ni les moyens nécessaires, ni les prérogatives pour le faire», a-t-elle soutenu, avant de proposer la mise en place d'un secrétariat d'Etat qui se chargera de la promotion de cette langue millénaire. Tout en soulignant que notre pays «traverse une période exceptionnelle marquée par l'extension de la contestation et des lettres adressées au président de la République et aux ministres, la même voix a noté que la promotion mettra fin aux tentatives étrangères qui exploitent la question identitaire pour nuire à notre pays.