Pour éviter des conséquences graves de l'exploitation des hydrocarbures sur l'environnement, 48 études d'impact ont été enregistrées par les responsables de l'ARH (Agence de valorisation des hydrocarbures) habilitée à s'assurer que les responsables de projets ont un programme de préservation de l'environnement. C'est ce thème qui a fait l'objet d'une journée d'étude, hier à Alger en présence du ministre de l'Energie, Chakib Khelil, pour sensibiliser les opérateurs sur ce dossier. Selon le ministre, la préservation de l'environnement contre toute forme de pollution est «le pivot de l'action gouvernementale». Il a appelé les entreprises notamment celles des hydrocarbures à respecter les règles de protection de l'environnement comme le prévoit la loi sur les hydrocarbures de 2005. D'ailleurs, l'autorité de régulation est sommée, à ce titre, de «refuser de donner son aval à tout projet qui ne comporte pas d'étude d'impact», précise M. Khelil. La loi sur l'environnement prévoit une période de grâce de sept ans pour la mise à niveau des installations et les équipements au niveau des normes standard. M. Cherouati, DG de l'ARH, reconnaît qu'«il reste, quatre ans après la promulgation de la loi, beaucoup à faire en matière de respect de l'environnement». La fin de cette «période d'adaptation» pour les entreprises prendra donc fin dans trois années. Les responsables de Sonatrach estiment que ces études d'impact ne sont pas «une simple formalité» mais plutôt un «outil de prise de décision et d'arbitrage sur la viabilité du projet». Les clauses de cette étude font obligation à l'opérateur de «remettre le site en état» après la fin du projet. Les compagnies activant dans le domaine des hydrocarbures ont toutefois, bien avant la promulgation de la loi, engagé des actions dans le cadre de la préservation de l'environnement tels la restauration des sites de forage, le captage et la séquestration de CO2 à l'image du projet de In Salah Gas. Toutefois, des bureaux d'études ont mis en cause la procédure d'agrément et la durée de validation de l'étude d'impact (elle était de six mois contre 30 jours dans un récent décret) qui est du ressort du ministère de l'Environnement, ce qui pose un problème de prépondérance des experts étrangers sur ce genre d'expertise. Kaddour D.