«Nous sommes déterminés à trouver une solution à cette question complexe et atteindre notre objectif de cessez-le-feu. Nous poursuivrons nos efforts pour permettre au peuple libyen de sortir d'une situation dramatique», déclare Mohamed Ould Abdel Aziz, le président mauritanien, à l'issue des entretiens politiques entre le président Abdelaziz Bouteflika et les membres du comité de haut niveau de l'Union africaine sur la Libye, M. Denis Sassou Nguesso, le président congolais, M. Henri Oryem Okello, le ministre des Affaires étrangères de l'Ouganda, et M. Jean Ping, le président de la Commission de l'UA. La visite du panel à Alger ? Il l'inscrit « dans le cadre de l'échange de points de vue sur la crise en Libye ». Un échange que M. Ping fera aujourd'hui à Doha en exposant aux participants à la réunion consacrée à l'aexamen de la situation en Libye « le plan africain qui appelle au cessez-le-feu ». Comme redouté, le comité africain n'a pu parvenir à un accord avec le Conseil national de transition sur la question de la cessation des hostilités malgré des discussions approfondies. Ce dernier a émis des réserves sur la feuille de route proposée Convaincu de la justesse de sa démarche, le Comité refuse de lâcher. «Ce qui nous importe c'est de poursuivre ce processus et d'aller de l'avant », explique le président du panel africain précisant : « nous sommes attachés à la feuille de route proposée par le Conseil africain de paix et de sécurité pour le règlement de la crise ». Déterminé à poursuivre l'accomplissement de la mission dont il a été chargé à Addis-Abeba le 10 mars dernier, il lance un appel pressant au CNT. Il lui demande de « coopérer pleinement » et ce dans l'intérêt supérieur du pays. Un pari pas facile. Lundi soir, Seïf al-Islam a jugé « ridicule » de « parler du départ » de son père. Moustapha Abdel Jalil, le chef des insurgés, suggère aux « Kadhafi » de « partir immédiatement s'ils ne veulent pas se mettre en danger ». Certains analystes sont moins pessimistes. Pour eux, la peur d'un enlisement en Libye pourrait sauver la « feuille de route » africaine.