Après une tentative de déstabilisation subie en début du mois, le Mouvement El Islah a décidé de mettre de l'ordre dans la maison. C'est au cours d'une assemblée générale ordinaire du Conseil consultatif, tenue hier à Alger, que le SG de la formation politique, Djamel Benabdeslam, a dénoncé les agissements de «trois individus» qui «veulent semer la discorde» entre les militants du Mouvement. En s'adressant à l'assistance, composée des membres du Conseil consultatif et du Bureau national, M. Benabdeslam a déclaré haut et fort : «Il faut que vous sachiez que Abdellah Djaballah, Mohamed Boulahia et Djamel Soualeh ne font plus partie d'El-Islah depuis longtemps». Ces personnes, selon M. Benabdeslam, ont voulu entraîner la formation politique, encore une fois, dans l'instabilité. Le SG du Mouvement monte au créneau, dénonçant les tentatives de déstabilisation du parti par certains responsables. «Ces personnes étrangères qui n'ont aucun lien avec le parti, sont accusées d'usurpation de fonction et de faux et usage de faux pour s'exprimer au nom du parti El-Islah». A cet effet, le SG de la formation politique brandit la menace de les ester en justice, tout en rappelant que «rien n'a changé au sein du Mouvement et de ses instances dirigeantes». A l'origine de cette nouvelle crise, Mohamed Boulahia, l'un des responsables de l'éviction de Djaballah de la tête du parti, et néanmoins en rupture de banc avec le parti depuis l'élection présidentielle de 2009, qui aurait été sollicité par des membres de l'instance consultative en vue d'assurer la transition jusqu'à la tenue du prochain congrès qui aura lieu en mai 2011. Ces trois «individus» ont constitué une liste contenant les noms de plus de 30 personnes sollicitant le retour de ces trois personnes à la tête de cette organisation. Tout un dossier a été transmis, selon le conférencier, au ministère de l'Intérieur et celui de la Justice. Selon M. Benabdeslam, «certaines personnes (figurant dans la liste) ne sont pas au courant alors que d'autres n'existent même pas». Dans tous les cas de figures, les 2/3 du Conseil consultatif approuvent encore une fois, Djamel Benabdeslam à la tête de cette formation politique jusqu'au prochain congrès.