Les Etats-Unis ont affirmé que les réformes annoncées par le président Abdelaziz Bouteflika, dans son discours du 15 avril, constituaient une avancée «importante» pour l'Algérie. «Nous nous félicitons des réformes annoncées par le président Bouteflika, qui représentent un pas en avant important pour l'Algérie et pour son peuple», a déclaré hier à l'APS un haut responsable du département d'Etat américain. Dans son discours de vendredi dernier, le chef de l'Etat avait notamment annoncé une prochaine révision de la Constitution, une nouvelle loi électorale, une loi organique pour une meilleure représentation des femmes au sein des assemblées élues, une révision de la loi sur les partis et une nouvelle loi sur l'information incluant la dépénalisation du délit de presse. Sur le contenu de ces réformes, ce responsable au département de Hillary Clinton a affirmé que «les mesures proposées sont de grande envergure et répondent à de nombreuses préoccupations légitimes des citoyens algériens». En outre, poursuit-il, «tel que le président Barack Obama et la secrétaire d'Etat Hillary Clinton l'avaient affirmé à maintes reprises, il y a un besoin de réformes politiques, sociales et économiques dans toute la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. Et le discours du président Bouteflika prononcé le 15 avril a porté sur chacun de ces trois domaines». «Nous attendons avec impatience la mise en œuvre concrète de ces réformes par le gouvernement algérien et nous suivrons de près leurs effets sur la situation en Algérie et dans la région», a encore indiqué cet officiel américain. A la question de savoir comment il percevait l'avenir de l'Algérie avec la mise en place de ces réformes, le représentant du département d'Etat a répondu qu'«il est prématuré de prédire l'impact de ces mesures sur l'Algérie et sur son peuple, mais nous nous réjouissons, a-t-il dit, que le gouvernement algérien ait entamé le processus de réformes». Les Etats-Unis avaient également salué, en février dernier, la décision prise par l'Algérie pour la levée de l'état d'urgence décrété en 1992, considérant que cela reflétait une «dynamique émergente dans la région pour répondre aux demandes du peuple».