Dans la première édition du Salon national inversé de la sous-traitance, qui aura lieu du 25 au 28 avril au Palais des Expositions (Pins Maritimes), ce ne sont pas les producteurs qui y étaleront leurs produits mais les consommateurs qui proposeront leurs besoins en matière de composants, de demi-produits, de pièces ou services nécessaires à leurs activités ou à la maintenance de leurs outils de production. D'où l'appellation de cette manifestation de «salon inversé». Les fournisseurs et sous-traitants sont donc appelés, lors de ce salon, à prendre connaissance de ces besoins et, éventuellement, de les satisfaire. Une manifestation qui répond, d'une certaine façon, à l'appel des opérateurs qui souhaitent l'aide des pouvoirs publics pour faciliter l'intégration des compétences nationales dans le processus de développement de la sous-traitance en Algérie. Car notre pays, faut-il le souligner, et contrairement à ses pays voisins, n'arrive pas à développer ce secteur malgré les grandes potentialités dont dispose son marché, en termes notamment de coût de la main-d'œuvre et de l'énergie. Le président du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME, Zaïm Bensaci, avait déploré à maintes reprises la disparition, chaque année, de 10% de PME activant dans la filière de la sous-traitance amenant, par conséquent, à une déferlante sur l'importation. Ces entreprises, au fait, n'arrivent plus à faire face aux difficultés auxquelles elles sont confrontées en matière de financement, de foncier, de paiement des prestations et de délais de remboursement imposés. Le but de ce salon donc, organisé par la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI), avec la collaboration de la SAFEX, les Bourses régionales de sous-traitance du centre, de l'Est et de l'Ouest, le ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement et sous le patronage du président de la République, M. Abdelaziz Boueflika, est de rapprocher, pour commencer, les producteurs des acheteurs dans le cadre des orientations du gouvernement pour la promotion, le développement et la production nationale. D'où, d'ailleurs, la décision de faire de ce salon une manifestation à 100% nationale, réservée exclusivement aux opérateurs, industriels et prestataires algériens. Par conséquent, les firmes étrangères sont exclues de cette manifestation, que ce soit en qualité d'exposants ou de visiteurs. «Il est possible de réduire la facture d'importations des produits de sous-traitance, qui s'est élevée à 5 milliards de dollars en 2010, à près de 30% si le secteur national de la sous-traitance vient à se développer», avait estimé Mohamed Chami, président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie en ajoutant, dans un communiqué de presse parvenu à notre rédaction, que le gouvernement vise, par ce salon, à substituer la production locale aux importations et à accroître l'intégration industrielle nationale.