L'enterrement du professeur Ahmed Kerroumi, 53 ans, enseignant universitaire, militant du MDS et membre de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie, le CNCD-Oran, a eu lieu hier en fin d'après- midi à Oran en présence d'une foule nombreuse. La famille, les amis, les collègues et étudiants du défunt ont assisté à la cérémonie religieuse. C'est samedi dernier que le corps sans vie d'Ahmed Kerroumi a été découvert, vers les coups de 14h 30, au siège local du MDS dans la rue de Chanzy, à hai Sid el Bachir, ex-les Plateaux. N'ayant plus donné signe de vie depuis mardi dernier, sa disparition avait suscité émoi, consternation et interrogations au sein de sa famille, de l'université et de la classe politique oranaise. Selon les premières versions, le corps de Ahmed Kerroumi, qui ne présentait aucune trace de violence, à croire certaines sources, a été découvert par un militant du MDS, passé au bureau pour une affaire administrative. Il aurait été trouvé allongé sur le ventre. Selon des sources proches de l'enquête, les résultats de l'autopsie du corps, effectuée hier, ne seront connus que dans trois, voire quatre jours. En attendant les analyses toxicologiques, l'on peut d'ores et déjà dire que son corps ne présente aucune trace de coups de couteau comme cela a été entendu et lu dans certains comptes rendus. Par contre, des traces d'hématomes ont été décelées sur des parties du cadavre mais leurs origines n'ont pas encore été déterminées. Pour rappel, la dernière fois où la victime avait été vue, c'était dans la matinée du mardi 19 avril au niveau du Centre de recherches en anthropologie sociale et culturelle d'Oran où il préparait un séminaire prévu le lendemain, mercredi. Une plainte pour disparition a été déposée une journée plus tard par son épouse. L'enquête en cours et les résultats de l'autopsie détermineront les causes exactes du décès de l'enseignant-chercheur.