Le FLN a procédé, hier à Alger, à l'installation de quatre commissions pour réfléchir sur sa vision quant à la révision de la constitution et des lois sur les élections, les partis, les associations et l'information annoncées par le président de la République dans son dernier discours à la nation. Ces commissions sont composées de cadres du parti, de professeurs et de spécialistes dans la jurisprudence constitutionnelle, de députés et des présidents des commissions parlementaires des deux Chambres. «Il est demandé à ces commissions non pas de rédiger des dispositions mais de mettre en forme des concepts conformes aux orientations du FLN et à sa vision quant au système de gouvernance, de la relation entre les pouvoirs et les prérogatives et l'autorité de contrôle ainsi que le maintien de la souveraineté populaire à travers les élus et la décentralisation», a indiqué le secrétaire général du parti M. Abdelaziz Belkhadem dans son allocution. Les résultats de ces commissions «doivent être connus dans un délai n'excédant pas le 12 mai prochain afin de les soumettre aux membres du comité central qui se réunira prochainement pour débattre de ces sujets». M. Belkhadem a estimé que l'amendement de la Constitution et l'arsenal de lois cités dans cette conjoncture, sont une «opportunité historique» pour le parti pour «la consécration de la phase d'ancrage de l'exercice démocratique». Outre les quatre groupes cités, le secrétaire général du FLN a mentionné un groupe supplémentaire «géopolitique» qui sera chargé de la préparation d'une conférence sur «la géopolitique et le monde arabe» et ce, le 14 mai prochain en présence de 200 participants. A propos de la révision de la loi sur l'information, M. Belkhadem déclaré qu'elle doit «permettre la liberté d'expression et d'opinion et doit être accompagnée d'un code de déontologie rédigé par les professionnels qui distingue entre l'information, la diffamation et l'offense». «La loi sur l'information seule ne suffit pas», a-t-il dit, appelant à mettre en place «une loi sur la publicité et une autre sur les sondages d'opinion». Concernant la loi sur les associations, le sg du FLN a appelé à «sa révision» de manière à répondre aux attentes de la société et à assurer la protection de ses droits». S'agissant de la loi électorale, il a indiqué «la nécessité de procéder à la révision du scrutin proportionnel qui garantirait une représentation plus large des citoyens et permettrait au parti d'assumer ses responsabilités en matière de gestion». A propos de la révision de la loi sur les partis, M. Belkhadem a souligné que «la consultation populaire doit être la pièce maîtresse de cette loi (taux de représentation) ajoutant que les «partis doivent être porteurs de programmes». Pour ce qui est de la promotion de la participation de la femme dans la vie politique, le il a estimé que «le système des quotas n'est pas convenable» soulignant toutefois «que c'est un passage obligé avant un changement des mentalités».