Photo: Horizons. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a souligné jeudi à Alger l'importance de l'élaboration de stratégies de prévention et de dépistage précoce dans le traitement des affections rhumatismales en Afrique. Dans un message adressé aux participants au 6e congrès de la Ligue africaine des associations de rhumatologies, lu en son nom par la présidente de la Ligue algérienne de rhumatologie, Pr Aicha Rezig Ladjouz, le chef de l'Etat a notamment mis l'accent sur la nécessaire collaboration entre toutes les parties "pour travailler en réseau et s'associer afin de faire bénéficier des progrès de la médecine dans le monde les patients rhumatisants". Il a appelé, dans ce contexte, les gouvernements, les autorités sanitaires, les professionnels de la santé et les associations professionnelles et de patients en Afrique à se consacrer à cette tâche tout «en remettant au goût du jour des remèdes traditionnels qui ont prouvé leur efficacité». Le président Bouteflika a abordé, par ailleurs, le problème du financement qui reste, a-t-il dit, "entier", la plupart des pays africains peinant déjà à assurer une couverture sanitaire de base à leur population et à faire face aux ravages causés par les maladies transmissibles. Pour aider à endiguer le développement de ces pathologies, "le recours à la coopération internationale est tout indiqué", sans que ce recours ne puisse toutefois "se substituer à une coopération interafricaine accrue dans ce domaine" a-t-il préconisé. Le chef de l'Etat a souligné, en outre, que l'organisation de ce congrès démontre "l'engagement" de l'Algérie à participer au prolongement de l'effort mondial de lutte contre les maladies ostéo-articulaires, en accord avec l'ONU et l'OMS qui lui avaient dédié la décennie 2000-2010. Pour sa part le ministre de la santé, Djamel Ould Abbes, a annoncé que la maladie du rhumatisme touche environ trois millions de personnes en Algérie. M. Ould Abbes a souligné l'importance accordée par l'Etat à la lutte contre cette maladie qui constitue, a-t-il dit, un vrai problème de santé publique. Il a, dans ce sens, précisé que les recommandations issues de ce congrès seront présentées, la semaine prochaine à Genève, à l'occasion d'une conférence de l'organisation mondiale de la santé (OMS). Pour sa part, Mme Chafia Mekhloufi Dahou, Professeur en rhumatologie à l'hôpital Lamine Debaghine de Bab El-Oued, a indiqué que le diagnostic précoce et "avec certitude" était vivement recommandé pour que cette pathologie n'évolue pas en handicap nécessitant la pose d'une prothèse. Elle a en outre suggéré le traitement biologique (biothérapie) à l'instar de ce qui est appliqué dans les pays développés, afin d'éviter les interventions chirurgicales qui reviennent cher au Trésor public. Cette rencontre scientifique, qui durera trois jours, connaît la participation de plus de 400 spécialistes algériens et étrangers qui débattront de plusieurs thèmes liés à la rhumatologie, dont notamment l'arthrose, l'ostéoporose, et les maladies métaboliques et neurologiques.