Le jour de l'Aïd inaugure la fin d'un mois d'abstinence marquée par une vie spirituelle intense. Cette journée, vécue dans une ambiance faste et joyeuse et au cours de laquelle on sert des sucreries et des confiseries pour faire oublier les privations de tout un mois, a été également instituée fête de l'enfance, pendant laquelle on célèbre l'enfant roi qui se présente dans ses plus beaux vêtements. Cette année, on n'a pas dérogé à la règle. La joie et l'allégresse ont été palpables dans les moindres coins et recoins de la capitale et des autres villes. Vêtus de leurs habits flambants neufs achetés pour l'occasion, munis d'une petite sacoche, placée en bandoulière, pour y mettre l'argent que leurs donne la famille, les enfants, sur leur trente et un accompagnés de leurs parents, ont visité leurs proches et leurs amis pour leur adresser leurs vœux. Mais comment les enfants hospitalisés ont-ils vécu cette fête loin de cette ambiance ? A l'hôpital Nefissa Hamoud Ex-Parnet, dans les services de pédiatrie et de chirurgie infantile, où des enfants malades se trouvant soit aux urgences ou atteints de maladies chroniques ou de pathologies lourdes n'ont pas pu passer les fêtes en famille. Bénévoles et personnel se sont mobilisés pour que cette journée se déroule dans le bonheur et la joie de vivre. «C'est devenu une tradition à l'hôpital. Nous prévoyons chaque année un programme riche en festivités à partir du 27e jour du mois de Ramadan et a l'occasion de l'Aïd El Fitr, nous avons reçu beaucoup de dons de vêtements, de jouets et de confiseries » raconte un pédiatre. La magie de ce jour s'exprime dans toute sa splendeur sur le visage des enfants malades. En attendant que l'Aïd prochain soit peut être meilleur au sein de leurs familles.