Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Installation du comité algéro-français de pilotage du développement de la filière lait : Arriver à une production de 600 millions de litres d'ici 3 ans
Photo : Fouad S. Le comité de pilotage du projet de développement de la production laitière dans trois wilayas du pays, qui sera réalisé par le français Bretagne international en coopération avec les professionnels de la filière lait en Algérie, a été installé jeudi à Alger. La cérémonie d'installation s'est déroulée en présence du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa et l'ambassadeur de France en Algérie, M. Xavier Driencourt. Ce projet portant sur le développement et la modernisation de la filière lait coûtera près de 6 millions d'euros: 500 millions de DA seront mobilisés par la partie algérienne et 750.000 euros par la partie française, selon des chiffres fournis par M Rachid Benaissa en marge de l'installation du comité. Le comité aura pour rôle de coordonner les efforts pour la mise en place d'une filière laitière intégrée et rassemblant les différents acteurs intervenants en amont ou en aval de cette filière (producteurs, collecteurs, transformateurs, structures techniques, office interprofessionnel et fournisseurs des intrants) et ce, à travers des activités de formation, de transferts de technologie et d'échange d'expérience. Ce partenariat d'une durée de trois ans ambitionne de produire 600 millions de litres de lait. La première phase de ce partenariat concerne, pour commencer, trois wilayas, à savoir Blida, Relizane et Souk-Ahras. «Nous avons identifié une vingtaine de wilayas qui sont significativement laitières. Pour arriver à une bonne production, il faudrait impliquer toutes ces wilayas dans ce projet. Mais pour commencer, nous pensons arriver à presque doubler la production nationale d'ici 3 ans. Au fait, ce partenariat est une sorte d'un micro-économiste pour assurer une meilleure exploitation dans ce domaine, à réduire la mortalité chez les animaux et plus tard, arriver à réduire la facture de l'importation du lait en poudre», estime la partie bretonne. Pour sa part, et dans ce contexte, le ministre de l'Agriculture affirme que l'extension de ce projet vers les autres wilayas dépendra des résultats de la première phase et du degré d'application des objectifs fixés. Parmi ces objectifs, créer tout d'abord, des GAPEL (des groupes d'appuis pour les éleveurs du lait), établir d'une manière suivie l'état des lieux de chaque wilaya dotée de ces groupes et de noter les progressions quantitative et qualitative de production et de collecte. Il s'agira aussi de maintenir et pérenniser l'activité de production à minima au niveau de la performance atteinte au terme de ces objectifs. Par ailleurs, il est envisagé, dans le cadre de ce partenariat, de créer deux fermes pilotes pour la production de semence fourragère et d'offre d'animaux reproducteurs laitiers ainsi que d'une ferme école et d'un système national d'identification, d'enregistrement et de contrôle de cheptel bovin. «Cette coopération est l'une des démarches adoptées par les pouvoirs publics pour arriver à une professionnalisation du secteur laitier. Pour le moment, nous n'assurons que 50% de la production laitière (400 millions de litres de lait). Il s'agit maintenant d'augmenter cette production. D'où la tenue d'une façon régulière des conseils interprofessionnels régionaux», explique le ministre en confiant que notre pays envisage d'autres partenariats sous forme de sociétés mixtes avec d'autres pays étrangers, tels l'Argentine. De son côté, l'Ambassadeur de France en Algérie, son excellence, Xavier Driencourt, a fait savoir que d'autres projets entre l'Algérie et la France, dans le domaine agroalimentaire notamment, sont en cours et seront plus visibles lors de la tenue, par Jean Raffarin notamment, du forum de partenariat algéro-français prévu à la fin de ce mois.