Lancée en 2009, cette Journée mondiale de lutte contre la sclérose en plaque organisée le 26 mai de chaque année est consacrée à une maladie très invalidante encore méconnue du grand public. Plus de deux millions de personnes de par le monde sont atteintes par la sclérose en plaques. Elle touche en Algérie chaque année plus de 10.000 personnes, et principalement jeunes adultes, notamment les femmes. Elle touche plus de femmes que d'hommes avec une proportion de 1.7 femmes pour 1 homme et se déclenche généralement sur des sujets assez jeunes. La SEP se caractérise par une réaction inflammatoire d'origine nerveuse et peut évoluer assez rapidement avec des manifestations neurologiques variées. Elle est considérée comme la première cause de handicap non traumatique chez l'adulte jeune. La recherche scientifique n'est pas encore en mesure de préciser les véritables causes de la maladie et la médecine ne dispose encore à ce jour d'aucun traitement curatif. Les chercheurs sont unanimes à reconnaître que c'est une maladie causée par un ensemble de facteurs génétiques et environnementaux. Les personnes à risque sont généralement celles dont un proche parent est atteint de sclérose en plaques. En effet, environ 20 % des personnes atteintes ont un proche parent qui en souffre. Les facteurs déclenchant cette pathologie sont ou génétiques et/ou environnementaux. Pour ce qui est des facteurs de risque de cette pathologie chronique, les chercheurs ont établi, à travers des études effectuées sur un groupe de personnes, un lien causal solide entre l'habitude de vie observée et la sclérose en plaques. Les personnes, qui fument de 20 à 40 cigarettes par jour, à titre d'exemple, courent environ deux fois plus de risque d'avoir la sclérose en plaques que les non-fumeurs. Ou encore, consommer beaucoup de gras animal pourrait doubler le risque d'être atteint de sclérose en plaques. Quant au traitement et sa disponibilité au niveau des services concernés, il faut savoir que les médicaments sont disponibles dans notre pays malgré leur coût élevé. Le traitement, n'est évidement pas à la portée des patients. Ces molécules sont fournies actuellement par les établissements hospitaliers, d'ailleurs un budget spécial a été dégagé par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. La prise en charge doit se faire par un neurologue obligatoirement, en dehors de l'examen neurologique, une imagerie par résonance magnétique (IRM) est obligatoire. Cette prise en charge est souhaitable en milieu hospitalier, du moins au début, pour confirmer le diagnostic et instituer le traitement. Certains autres médicaments également indispensable comme la vitamine E qui selon des études réduirait la progression de la maladie demeure non remboursée par la sécurité sociale et coûte cher aux malades. Les trois pays du Maghreb, à savoir l'Algérie, le Maroc et la Tunisie sont considérée comme une zone de prévalence moyenne. Cette pathologie constitue un problème majeur de santé publique puisqu'elle touche le plus souvent des jeunes adultes.