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Djamel Eddine Draouil, rédacteur en chef de la revue tunisienne «El Hayet At Thakafia» : La notion de liberté dans la pensée du cheikh Mohamed Tahar Ben Achour
Photo : Mahdi I. Depuis la révolution du Jasmin du 14 janvier 2011, les Tunisiens évoquent sans crainte la liberté de penser, d'informer et de construire. Aussi, «la liberté» a été le thème d'une conférence tenue lundi, par le professeur tunisien Djamel Eddine Draouil, rédacteur en chef de la revue tunisienne «El Hayet At Thakafia» (La vie culturelle) au palais de la Culture de Tlemcen. Cette rencontre a été l'occasion de vulgariser les travaux du Cheikh Mohamed Tahar Ben Achour auteur d'une trentaine d'ouvrages religieux portant sur le droit musulman, la langue et la littérature arabe. Dans son intervention, le conférencier a évoqué cet homme de foi comme étant un fervent précurseur de la liberté et des droits de l'homme conformément à ce qui est édicté par le Coran. Pour le professeur Draouil, le Cheikh Ben Achour donne au concept de liberté un contenu qui renvoie à la préservation de la personnalité nationale et le respect de la mémoire. Pour lui, dira t-il, la liberté d'un homme commence d'abord par l'acquis de ses droits fondamentaux et leurs mises à profit en faveur d'autrui. «Cheikh Ben Achour est un réformiste de renom», dira t-il, qui «de part son parcours intellectuel et son parcours réformiste, qui a fait de lui un érudit, il prône la pensée religieuse». Il a précisé que Cheikh Ben Achour a été et restera un éminent savant religieux ayant contribué à la diffusion de la pensée basée sur la réflexion, «El Ijtihad» pour faire face au fanatisme et à l'extrémisme. «Cheikh Mohamed Tahar Ben Achour appartient à une génération d'intellectuels qui adhère à la modernité», s'est félicité le conférencier. Tout en présentant les plus célèbres ouvrages du Cheikh, à savoir Maqased Achari'a, Les Fondements du Système Social dans l'islam et Alayssa Assoubhou Biqarib, dans lequel il expose son programme de réforme de l'enseignement à l'université Zitouna, M. Djamal Eddine Draouil, a précisé que sa principale contribution du Cheikh reste son exégèse du Coran (Ettahrir Wa Ettanouir) publiée en trente volumes dans lesquels il préconise une méthode scientifique de l'interprétation du livre saint. Selon le professeur Djamel Eddine Draouil, «la liberté d'un peuple est le but ultime de la révolution», comme il l'a déclaré dernièrement lors d'une rencontre en Tunisie. La révolution du Jasmin, dira t-il, est un exemple vivant. Selon lui, elle n'aurait pu avoir lieu sans l'union du peuple tunisien qui s'est lancé dans une lutte pour arracher son autonomie lui permettant de retrouver sa dignité.
