Photo : Lylia.M Le procès du responsable direct présumé des attentats à l'explosif qui avaient ciblé, en 2007, le palais du Gouvernement et le siège de la sûreté urbaine de Bab Ezzouar s'ouvre, aujourd'hui, au Tribunal criminel près la cour d'Alger. Selon l'arrêt de renvoi, cet «Emir» avait reconnu avoir suivi par téléphone l'itinéraire de trois kamikazes qui étaient à bord des véhicules piégés jusqu'à leur arrivée sur les lieux ciblés (Palais du gouvernement, siège de la sûreté urbaine de Bab Ezzouar et ambassade du Danemark) où il leur avait donné l'ordre, selon ses dires, d'actionner leurs ceintures d'explosifs. Si les terroristes chargés des premières opérations-suicide, c'est-à-dire ciblant le palais du Gouvernement et le commissariat de Bab Ezzouar avaient réussi à atteindre leur but, celui qui s'était dirigé vers l'ambassade du Danemark n'a pas pu se faire exploser en raison de l'intervention opportune du policier de faction devant l'ambassade. Ce procès a fait l'objet de plusieurs reports par le tribunal criminel. Outre l'absence des avocats de la défense, les autres motifs sont liés à l'arrestation d'un des dix-huit mis en cause dans cette affaire, Bouderbala Fateh, inculpé et faisant l'objet d'un mandat d'arrêt. Un autre report a été enregistré suite à l'interjection d'un pourvoi en cassation par un prévenu contre l'arrêt de la chambre d'accusation. Sept accusés parmi les 18 mis en cause ont déjà été condamnés, en 2009, dans le procès de l'attentat contre le siège de la division est de la Police judiciaire. Les informations fournies par l'accusé vont permettre aux services de sécurité d'accélérer les investigations, de remonter loin et d'accéder à deux refuges de terroristes où ils ont pu mettre la main sur des quantités considérables d'explosifs ainsi que quelques armes légères. Ainsi, dans le premier refuge, situé à la cité Djaafri de Réghaia, les policiers découvriront 92 kg de matières explosives. Dans le second, situé à Beni Daoud (Thénia- w. Boumerdès), ils vont récupérer un lance-roquettes, deux cartables bourrés d'explosifs (6,15 kg dans chaque cartable), trois bombes artisanales et 21 détonateurs. Pour rappel, le double attentat contre le palais du gouvernement et le siège de la division est de la Police judiciaire perpétrés en avril 2007 a fait une trentaine de victimes et des dizaines de blessés.