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Journée mondiale de lutte contre la rage : «Il faut arriver à zéro décès»
Publié dans Horizons le 28 - 09 - 2009

Souligne la sous-directrice des maladies transmissibles au ministère de la Santé. La rage tue encore. Douze décès ont été enregistrés depuis le début de l'année. «En moyenne, une vingtaine de décès sont répertoriés», a déclaré le Dr Ghania Merbout, sous-directrice des maladies transmissibles et de l'hygiène du milieu au ministère de la Santé à l'occasion de la journée mondiale de la rage célébrée le 28 septembre.
«Mais l'idéal, poursuivra-t-elle, c'est d'arriver à zéro décès puisqu'il suffit d'une simple prévention, de consulter en cas de morsure ou de griffure ou de laver la plaie à l'eau de javel et se faire vacciner». Sur un autre plan, il faut surtout axer la lutte contre les réservoirs d'animaux. «Tout cela peut être fait, a-t-elle ajouté, avant d'arriver aux urgences une fois tous les symptômes avérés». A l'Institut national de santé publique (INSP) qui a organisé, hier, une journée d'information et de sensibilisation, plusieurs secteurs ont pris part à cette réunion notamment l'Institut Pasteur, la Gendarmerie nationale, le ministère de l'Agriculture et l'EPIC Hurbal spécialisée, entre autres, dans le ramassage des chats et chiens errants. Toutefois, il est à déplorer l'absence des collectivités locales dont le président de l'APC qui a les prérogatives d'ordonner l'abattage des animaux enragés, de mettre en place les mesures visant à empêcher l'égarement des chiens et des chats et d'obliger les propriétaires d'animaux mordeurs à soumettre leurs bêtes à la surveillance vétérinaire.
Par ailleurs, l'instruction ministérielle n°18.24 du 18 octobre 2004 oblige les Etablissements publics de santé publique (EPSP) et les Etablissements publics hospitaliers (EPH) à se doter d'un centre antirabique avec la vaccination gratuite. A propos de lutte contre la rage, cette professionnelle de la santé déclarera que cette lutte «est multisectorielle». Justement l'objectif de cette journée «est d'éveiller les consciences et de renforcer la prévention du fait que la rage est une pathologie fatale mais évitable», a-t-elle précisé.
Pour le Dr Nadjia Benhabilès de l'INSP, «c'est une satisfaction que de décréter une journée mondiale de la rage. Avant, affirmera-t-elle, c'étaient simplement des journées de sensibilisation et d'information, maintenant, on peut utiliser tous les canaux de communication notamment la santé scolaire». Pour elle, les enfants, une fois informés et sensibilisés, peuvent transmettre à leur tour, à la maison et à leur entourage, les simples gestes de prévention. Pour ce médecin, un décès par rage est un échec tant les moyens de prévention et de prise en charge existent et qu'il suffit de les utiliser à bon escient.
Dans le monde, il est recensé 55.000 cas de décès par la rage dont 24.000 en Afrique.


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