Après avoir été reçue et entendue, la semaine dernière, par la Commission consultative sur les réformes politiques, Mme Louisa Hanoune, semble ne pas partager le fait de convier autant de monde à la table des discussions. Elle a estimé que le nombre d'invités (250) est excessif. Dans une conférence de presse, à la fin des travaux de la 3e session du comité central du PT, à Zéralda, Mme Hanoune a indiqué que «les cadavres politiques ne sauraient se substituer à la souveraineté populaire». Pour elle, seuls les grands partis, les grandes associations qui activent, les personnalités de renom devraient être consultés. Elle a indiqué, que «le peuple algérien commence à douter de la crédibilité de ces consultations». Pour elle, le peule a «soif de renouveau». Si on veut mener des négociations à bien et garantir une consultation plus large, «ces réformes doivent être étendues aux couches de la société et concerner, en priorité, les intellectuels et les travailleurs et ceux qui leur inspirent confiance». Cette position ne risque-t-elle pas d'être assimilée à une exclusion politique ? Hanoune s'en défend vigoureusement. «Nous ne sommes pas pour l'exclusion, mais nous disons non aux associations qui n'en ont que le nom, aux partis qui ne se manifestent qu'une fois tous les cinq ans et aux appendices des grands partis politiques», a-t-elle soutenu. Mme Louisa Hanoune a parlé ensuite de l'APN qui a perdu, à ses yeux, toute sa crédibilité. «Il n'est pas question de confier l'examen des réformes à cette assemblée critiquée par tout le monde», tonne-t-elle donnant sa préférence pour l'élection d'une constituante.