La porte-parole du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a annoncé, hier, que sa formation a récolté “plus de 900 000 signatures”, dans le cadre de la campagne politique qui est menée autour de “la souveraineté totale” de l'Algérie, en matière de choix économiques. “Le million de signatures sera atteint comme prévu, mais cette campagne politique se poursuivra”, a déclaré le numéro un du PT, lors d'une conférence de presse animée à la Mutuelle des travailleurs des matériaux de construction à Zéralda à l'issue des sessions ordinaires du comité central et du conseil national du Parti des travailleurs. Puis abordant le volet de la privatisation, qu'elle a qualifié de “catastrophe économique”, Mme Hanoune a attaqué “des gens dangereux” se trouvant dans le gouvernement. “Nous avons affaire à des règles de la mafia et non pas à des règles d'économie de marché ou de capitalisme”, a-t-elle soutenu, en s'en prenant à “des ministres prêts à tout vendre” et citant, entre autres, Hamid Temmar et Chakib Khelil. Au sujet de l'affaire Echourouk, Mme Hanoune prend la défense du journal . “Tout montre que les informations rapportées par Echourouk sur le plan du Grand Sahara et Al-Kadhafi sont vraies. C'est une affaire politique qui concerne l'intégrité de notre pays et qui dépasse le cadre de la liberté de la presse”, a indiqué Louisa Hanoune, non sans s'interroger sur “la signification du verdict de la justice algérienne”. Avant de suggérer la constitution d'une “commission pour la sauvegarde de la nation”, elle a par ailleurs commenté les derniers attentats terroristes ayant ciblé la capitale, en se demandant “à qui profitent ces actions qui visent à nous enfoncer”. “Nous ne pouvons pas dire que nous sommes sortis définitivement de la crise”, a-t-elle ajouté. Interrogé sur le report de la date du référendum sur l'amendement de la Constitution, Mme Hanoune a préféré vanter les vertus du “débat” et de la prise en compte des “préoccupations des algériens”, d'autant que la révision doit être “le couronnement” du retour à la paix et à nos libertés. “La question de la Constitution est importante, mais elle exige du temps et des débats”, a-t-elle résumé. H. AmEYAR