• Les premiers à tirer la sonnette d'alarme ce sont les transporteurs de voyageurs qui assurent la liaison Menaceur-Hadjout. «C'est un véritable cauchemar que d'affronter quotidiennement ce tronçon. On est devenus des abonnés chez le mécanicien. Le chemin de wilaya reliant la ville de Hadjout à la commune montagneuse de Menaceur est, en plusieurs endroits, dans un état de dégradation avancée. Les crevasses et les mottes défigurant des tronçons entiers de la chaussée dissuadent le plus téméraire des conducteurs à s'y aventurer. «Depuis 2008, les autorités nous promettent de réhabiliter cet axe routier. Jusqu'à maintenant rien n'a été fait. Pire, le bitume se dégrade de plus en plus, et nous craignons qu'un jour cette route devienne carrément impraticable», appréhende Abdellah, un habitant de Menaceur qui compte une population de 27.000 âmes. «Pour nous, cette route est vitale, car c'est le passage obligé pour rejoindre notamment le chef-lieu de wilaya via Hadjout. En outre, on compte de nombreux habitants qui travaillent en dehors de la commune. C'est vous dire, l'enclavement qui nous guette si, l'on ne prend pas en compte nos doléances, la situation risque de s'empirer davantage», nous dit Bilal, un autre jeune de la localité. Quant à Sofiane, agriculteur dans la localité renchérit : «dorénavant je dois rouler en tracteur agricole pour éviter les pièges de cette maudite route car j'ai failli esquinter les amortisseurs de ma voiture, lorsque une de mes roues s'est trouvée coincée dans un trou en pleine chaussée». Il faut dire que les conducteurs ne peuvent pas être aux aguets pendant tout le trajet. Particulièrement de Si Amrane (ex Barir) jusqu'à Fedjanna (une distance de 9 km) où l'état de la route est vraiment désastreux. Les premiers à tirer la sonnette d'alarme ce sont les transporteurs de voyageurs qui assurent la liaison Menaceur-Hadjout. «C'est un véritable cauchemar que d'affronter quotidiennement ce tronçon. On est devenus des abonnés chez le mécanicien du coin à cause des dommages subis par le système de suspension de nos fourgons», confie un transporteur. D'ailleurs, pour exprimer leur désarrois, les transporteurs de Menaceur ont déclenché une grève le 22 mai dernier.