Dans l'après-midi de jeudi, deux personnalités qui jouissent d'un crédit auprès des populations targuies des régions du Tassili et de l'Ahaggar ont été les hôtes de l'instance de consultations sur les réformes politiques. MM. Ahmed Idabir et Ibrahim Ghouma, en leur qualité de notables de la région de l'Ahaggar, drapés dans leurs tenues traditionnelles, se sont voulus garants d'une stabilité dans une région dont l'importance stratégique est au centre des préoccupations des pouvoirs publics. Des enjeux économiques et sécuritaires se posent dans cette zone frontalière qu'il paraît fondamental d'associer au processus des réformes des personnalités qui ont toujours su défendre les intérêts du pays. Dans une déclaration à la presse, à l'issue de l'audience, M. Ahmed Idabir a indiqué avoir évoqué les questions relatives à la révision de la Constitution ainsi que celle de la loi sur les partis politiques et la loi sur l'information. Il s'est félicité que le champ des libertés «ne cesse de s'élargir» en Algérie, notamment en matière d'activité partisane et médiatique. « L'Algérie doit désormais s'occuper surtout de garantir une répartition équitable des richesses, améliorer la relation entre les citoyens et l'administration et réduire les disparités régionales ». De son côté, M. Ibrahim Ghouma, membre au titre du tiers présidentiel du Conseil de la nation, a souligné la nécessité de consolider la paix et la stabilité et de préserver l'unité du peuple algérien. « Ce qui se passe dans notre sous-région doit être source de vigilance », a-t-il indiqué. Le sénateur d'Illizi a ensuite insisté sur la nécessité et l'urgence de prendre en charge les problèmes des jeunes en matière de recrutement pour atténuer le sentiment de discrimination dont ils se plaignent.